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 Contes et légendes

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Manah
Khan
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MessageSujet: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyJeu 1 Oct - 22:24




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, vivait une femme avec son mari dans un petit village.

Elle n’avait pas d’enfant et aimait le travail. Jamais, elle ne s’asseyait sans rien faire. Dès l’aube, elle se rendait dans le village voisin pour puiser l’eau. Ensuite, elle faisait le ménage puis préparait le repas de midi. Après avoir fini de manger, elle partait cueillir des plantes pour le repas du lendemain.

Toujours souriante, ses voisines ne l’aimaient pas et interdirent leurs enfants de l’aider dans ses travaux. Souvent, elles se moquaient d’elle en lui proposant de lui vendre un enfant. Elle ne répondait que par le silence.

Un jour, ses voisines décidèrent de faire d’elle la risée de tout le village.

Elles l'invitèrent pour chercher du bois mort. Mais d’un commun accord, elles avaient déjà envoyé leurs filles chercher le bois et rassembler en fagots.

Ce jour-là, la femme et ses voisines quittèrent le village très tôt le matin. Arrivées, chacune prit un fagot et sa fille la suivait avec un autre.

Elles répartirent au village, laissant derrière elles, des rires sarcastiques. Elle resta seule et perplexe.

Elle comprit que ses voisines s’étaient moquées d’elle et essayait de savoir pourquoi. Elle versa des larmes et demeura quelques temps seule en déplorant le fait qu’elle n’avait pas d’enfant.

Elle repartait chez elle quand une belle femme l’aborda et se mit à la réconforter. Elle oublia son sort et se demandait ce qu’une si belle femme faisait seule dans ce lieu désert. Elle n’avait jamais vu une telle beauté.

Elle eut alors une sensation bizarre et son corps fut couvert de chair de poule, ses cheveux se dressèrent.

Elle sut qu’elle était en présence d’un être surnaturel.

Effectivement, la femme était un Esprit.

Se sachant démasquée, l'Esprit disparut subitement derrière un arbre. Après l'avoir cherchée en vain, la femme regagna le village à pas de course.

Plusieurs mois après, elle donna naissance à deux enfants : un garçon et une fille.

Le village entra dans l’émoi.

Jamais une femme n’avait engendré deux enfants en même temps. Une partie de la population quitta le village sous la panique. Ceux qui étaient restés, s’émerveillèrent et lui apportèrent de nombreux présents.

Le temps passa et les enfants grandirent tranquillement.

Le garçon devint un grand chasseur qui ne revenait jamais bredouille d’une chasse.

Quant à la fille, elle restait auprès de sa mère et l’aidait à faire le ménage.

Elle était la plus belle de toute la contrée et les garçons venaient de villages très reculés pour contempler cette beauté jamais contée au monde.

C'est ainsi que naquirent les deux premiers jumeaux, ancêtres des Himaa.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyJeu 1 Oct - 22:24




Ce n'est pas vraiment une histoire pour ma part, mais quelque-chose qu'on m'a raconté et que je trouve intéressant de partager avec vous.

Ma tribu a toujours beacoup voyagé. Les rencontres sont assez rares dans le désert, mais se produisent néanmoins parfois. Et c'est lors de l'une d'elle que j'ai rencontré mes premiers jumeaux.

Pas en même temps, ce serait trop facile. Chacun était à un bout différent de la caravane que nous croisions. J'ai joué avec le premier. Nous nous sommes bousculés, poursuivis... Jusqu'à ce que, lors d'une partie de cache-cache, je croise le second. Bien évidemment, il n'a pas compris pourquoi je lui ai sauté dessus et il s'est mis à hurler et à pleurer. Il a fallu qu'on me mette les deux sous le nez pour que je comprenne.

Ce soir-là, autour d'un grand feu commun, leur père nous a raconté l'histoire de leur famille, et de leur village.

Nous étions tous réunis comme de vieux amis, et partagions nourriture et chansons. Je dois dire que son histoire a un peu changé l'ambiance, sur le coup.

Dans le village dont il venait, les jumeaux de sexe différent étaient considérés comme une malédiction des dieux.

Je ne l'avais pas remarqué alors, mais effectivement, les deux jumeaux que je prenais pour deux frères étaient bien un garçon et une fille.

À leur naissance, leur père fut enfermé trois soleils durant, pour être purifié, pour avoir commis le crime de les concevoir. Leur mère, elle, fut enfermée avec eux près de deux lunes. Si je me souviens bien, le temps était lié à la cicatrisation du nombril des bébés et à celle de la mère.

Au terme de ces deux lunes, une grande cérémonie devait avoir lieu, pour purifier les deux enfants. Il était déjà arrivé que des enfants n'y survivent pas. Alors ce père, s'armant de courage, réunit quelques personnes de confiance et libéra sa famille. Depuis lors, il parcourait les routes avec eux, nomades du jour au lendemain, pour échapper à leurs poursuivants. Car pour les villageois, la fuite des jumeaux ne libérait pas la terre de leur malédiction, loin de là.

Leur caravane avait grandi au fil des années, et voilà quatre ans, à notre rencontre, qu'ils parcouraient tous ensemble le monde, chacun pour des raisons différentes.

Mon père dit qu'aujourd'hui encore, cette caravane foule la terre, sans jamais passer par le même endroit.

Il est dit qu'ils ont parcouru presque toute la surface connue de ce monde. Parfois, plus personne n'en entend parler. Puis, une rumeur renait ailleurs.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyJeu 1 Oct - 22:25




Ce que je vais vous raconter est arrivé il y a peu. C'était quand je faisais des achats à Kugane.

Je marche, et d'un coup mes yeux s'écarquillent par la surprise et la merveille que je venais de trouver.

Ils étaient la, devant moi, ils étaient magnifique !

Avec une belle forme ronde, une couleur dorée à souhait, ils avaient les mêmes défauts et les mêmes qualités. Oh ! Et une odeur à faire chavirer les plus braves. Quand je les ai pris en mains, ils étaient fermes mais moelleux à souhait, je tenais deux trésors identique entre mes mains ...

Une fois en bouche, c'était une véritable bonheur ... Je me souviendrai pour toujours de c'est deux magnifiques boules de pain qui était parfaitement identique ... c'était sublime...



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyJeu 1 Oct - 22:25




Je peux donc vous conter la légende des sœurs Shaakhai et Khatsartai, deux jumelles de la tribu des Himaa, nées il y a fort longtemps mais, même aujourd'hui les traditions ont peu changé, et les jumeaux Himaa sont le plus souvent voués à devenir des guerriers qui représentent notre tribu.

C'était le cas de ces sœurs ...

Entrainées selon les traditions, d'abord en individuel, car, malgré la bénédiction qui accompagne notre tribu à souvent faire naitre nos descendants par paire, il arrive souvent que l'un d'eux meurt, que ce soit lors d'affrontements, ou par la nature... Il est déjà exceptionnel d'avoir un enfant naitre et vivre longtemps dans les steppes...

Mais, à cette époque, malgré cet entrainement particulier, les sœurs Shaakhai et Khatsarkai étaient inséparables. Leur union allait de paire avec leur forte ressemblance, ce que l'on dit. C'est ensemble, qu'elles exposaient leur prouesses, malgré les brimades de leur mentor.

Avec leur force, c'est ensemble qu'elles se voyaient passer les épreuves du Bardam. Mais, c'était une rude épreuve à passer pour ces jumelles. Allaient-elles devoir les passer chacune de leur coté ? Allaient-elles devoir monter chacune sur leur yol ? Ou bien, deux sur un yol ?

Les jumelles sont parties passer l'épreuve, prenant à bras le corps le sort du destin, et décidèrent de passer l'épreuve chacune de leur coté. Mais, elles n'ont pu hélas tenir cet engagement qu'elles se sont imposé. Impossible pour elles d'abandonner l'autre ... Même avec des yalms de distance, elles sentaient lorsque l'une était en difficulté.

Le Bardam, c'est ensemble qu'elles l'ont continué... Elles ont décidé de voir ce qu'il en serait une fois l'épreuve passée. Epuisées, mais se soutenant l'une l'autre, elles sont arrivées au bout du chemin. Et, leur surprise fut grande lorsqu'elles tombèrent sur le nid d'un grand yol à deux têtes.

De leurs dernières forces, elles ont alors combattu l'animal. Et par leur stratégie commune, l'animal ne put que plier les ailes face à elles

On dit que grâce à la force des sœurs Shaakhai et Khatsartai et du soutien du yol à deux têtes, les Himaa auraient remporté le Naadam cette année là, l'une des rares fois où c'est arrivé.

De ce qu'on sait, il n'eut d'ailleurs plus de jumeaux Himaa aussi liées que ces jumelles...



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyJeu 1 Oct - 22:45




Nous autres, miqo'tes lunaires, sommes pour la plupart bénis par la déesse des deux lunes, Menphina, comme vous le savez peut-être. Nous sommes peu nombreux et vivons généralement en tribus, bien que ce soient plus des tribus familiales. Au fond de la sylve des Douze, une forêt éorzéenne, existe une tribu où il n'est pas rare de voire naître des jumeaux.

Certains naissent mages, capables de lancer de puissants sorts, d'autres d'excellents guerriers. On raconte que les plus grands guerriers de cette tribu naissent toujours avec leur opposé. Lorsque des jumeaux naissent, l'un d'eux sera le mage, couvrant les arrières de ses frères. Tandis que le second enfant sera un guerrier digne d'affronter les plus grands. Ces deux enfants seront liés dès leur naissance par ces capacités contraires. On dit qu'ils sont les plus à même à se comprendre et se soutenir.

Un jour, deux enfants naquirent sous le signe des deux lunes. Ils devaient grandir comme n'importe quels enfants de la tribus nés sous le signe des lunes jumelles, mais le destin n'en voulut pas ainsi. Les précédents guerriers jumeaux n'étaient plus, et il n'y avait personne d'assez capable pour soutenir le clan. Avides d'un pouvoir qui n'existait pas, des bandits ont traversé la forêt, et attaqué le hameau où vivaient les jumeaux. Leur destin tourna ce jour là.

Par la grâce de la déesse, les enfants échappèrent au massacre. Ils furent pris en charge par l'un des bandits, qui eut pitié d'eux en comprenant que sa quête initiale n'était rien de plus que folie. Ignorant alors tout de leurs origines, ils furent élevés en dehors des bois, loin de la protection de la déesse. Ils furent comme n'importe quels enfants, et montraient des talents dans leurs domaines respectifs : les armes ou la magie.

Mais un jour, la folie rattrapa le brigand qui les avait élevé. Il reprit son épée, et la pointa contre ses propres enfants. Incapables de regarder ça, les deux miqo'tes réagirent et affrontèrent l'ancien bandit, leur père adoptif.

Le guerrier put éloigner le bandit de ses enfants, réussissant tant bien que mal à parer les coups de son professeur. Le magicien, lui, chercha à exploiter les failles de l'agresseur afin de lancer ses sorts, des boules de feu, des stalactites de glaces ou encore des éclairs, afin de l'affaiblir peu à peu. Finalement, ils eurent raison de leur adversaire.

Mais leur histoire devait bientôt s'arrêter, car l'origine de la folie du bandit était un démon, un esprit maléfique venu prendre possession de son corps. Et il était fort, bien trop fort pour qu'on lui résiste ou que les jumeaux purent le vaincre.

Afin d'honorer leur lien sacré, le miqo'te guerrier prit la plus difficile des décisions. Il piégerait le démon en lui offrant son corps et sa vie, et disparaîtrait à jamais de ce monde. Ainsi, son précieux frère, et le dernier enfant de sa tribu, le mage, serait sauf. Sa vie ne serait plus jamais la même sans son frère, car c'est la moitié de lui-même qu'il perdit ce jour-là. Mais le sacrifice du guerrier permit néanmoins à la tribu de subsister jusqu'à aujourd'hui.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyMar 3 Nov - 15:36




Il était une fois, il y a des Âges de cela, un Roi particulièrement aimé de ses sujets. Bon, généreux, il avait su s'entourer des meilleurs généraux d'armée pour conquérir de nouvelles terres, étendre son royaume et ainsi, offrir à ses nouveaux subordonnés une meilleure qualité de vie que sous leur ancien monarque.

Parmi ses hommes se trouvait son frère, un homme droit, intègre et à la clairvoyance reconnue de tous. C'était lui qui guidait son frère et souverain dans les conquêtes les plus audacieuses, et nombre de combats furent remportés grâce à son sens de la stratégie et sa lucidité. Il avait confiance en son Roi, en son charisme, et cette confiance était aveuglement réciproque.

Un soir, ils abordaient tout deux une nouvelle stratégie d'attaque pour envahir une cité reconnue pour sa neutralité. Le roi ne semblait guère confiant, mais son frère lui assura que récolter cette cité serait un atout indéniable, et qu'un accord entre le royaume et elle permettrait de faire passer cette invasion pour une simple protection supplémentaire.

Perplexe, le Roi fit toutefois confiance en son frère. Bien qu'il en parla à son épouse qui était contre cette idée, il fit confiance et mena ses hommes en direction de la cité. L'envahir fut une formalité, puisque de par sa neutralité, la cité n'avait jamais pris la peine de former une armée en cas d'attaque.

Mais sitôt la cité sous les ordres de ce grand Roi, le ciel se couvrit de nuages noirs, effaçant le soleil. Était-ce la météo du moment ? Ou bien une réelle mise en garde ?

Le Roi ne prit pas la peine de s'attarder sur ce fait, ignorant que plus jamais il ne verrait le soleil par la suite.

Souvent sur les chemins de la guerre, il ne s'occupait que peu du temps qu'il faisait, tant que ses hommes et leurs chevaux pouvaient se mouvoir librement;

Ils devenaient pâles ... leur peau était presque grise, ils perdaient l'appétit ...

Et surtout, quand un opposant parvenait à les toucher, le sang versé n'était plus rouge mais noir.

Voyant sa propre santé décliner, le Roi s'enquit auprès de son frère.

"Mon frère ! Mes forces me quittent et mes hommes subissent les ravages du temps alors qu'ils sont dans la fleur de l'Âge ... Que se passe-t-il ?"

Son frère, grand générall qu'il était, le rassura : "Tu es simplement fatigué, mon frère. Laisse-moi guider tes hommes le temps que tu te reposes. Je serai leur Roi le temps que tu sois d'aplomb, et je reprendrai ma place de général."

Le Roi se donna plusieurs jours pour réfléchir.

Quand un matin, il surprit l'un de ses hommes en train de vomir du sang, il s'empressa de retourner auprès de son frère.

"Mon frère ! Tu as raison, je ne peux voir mes hommes continuer de faiblir. Nous avons besoin de repos, et il n'y a que toi pour reprendre le flambeau le temps que je me relève de ce mal."

Sans plu attendre, il lui donna son épée, qui était surtout symbolique puisque ce générall versait dans la magie obscure.

Mais surtout, le Roi tendit à son frère ce qui faisait le symbole même de sa souveraineté : une bague surmontée d'une énorme émeraude.

Dès lors que le frère s'empara de la bague, les vents se mirent à tourner violemment, et le général déploya un rire fou.

Il mit la bague à son doigt et d'un simple mouvement circulaire, il rasa tout ce qui s'étendait devant lui.

Le roi déchu, propulsé par le souffle, ne dut l'arrêt de sa projection que par la présence d'un rocher, contre lequel il se heurta violemment.

Hagard, il se redressa. Le sang recouvrant le rocher était noir, mais paradoxalement tout frais. Était-ce le sien ?  Sans nul doute.

Mais pourtant, il ne sentait pas les entailles profondes dans son dos.

Essoufflé, il jeta un regard perdu vers son frère. "Mon frère ! Mais que se passe-t-il ?"

Le nouveau Roi s'approcha de son frère et lui leva le menton d'un doigt, pour lui révéler ses noirs secrets :

"Toi qui as toujours été dans la lumière depuis le début, tu vas enfin savoir ce que c'est que vivre dans l'ombre de son frère. Renverser la cité neutre a jeté sur toi une malédiction qui ne peut me toucher, puisque j'ai signé un pacte avec les forces obscures. A partir de maintenant, tu vivras une demi-vie, sous mon règne. Et ni toi, ni tes sujets, ne trouveront la force, ni même l'esprit, de se retourner contre moi."

Mais quiconque signe avec les forces obscures doit s'attendre un jour à en payer le prix.

Alors que ce nouveau roi, si envieux de la vie de son frère, revenait au château en fanfare après avoir broyé les forces ennemies et étendu le territoire à son maximum, il s'empressa de se présenter à la reine qui lui revenait de droit.

Cette femme qu'il avait toujours aimée, mais qui avait choisi le roi plutôt que lui, pauvre général.

Mais contre toute attente, la reine ne se soumit aucunement à cet homme, ni à ses volontés d'en faire son épouse.

Elle le toisa, de toute sa hauteur... et s'empara d'une dague qu'elle glissa sous sa gorge.

Affolé, le nouveau Roi tendit la main. Non ! Il refusait de perdre celle qu'il convoitait depuis tant d'années !

Lorsque cette main se tendit vers elle, la Reine déporta sa lame et trancha la main. Celle qui portait la bague...

Elle s'empara du bijou sur la main encore chaude, descella la pierre verte, et la jeta dans l'âtre de la chambre. Au contact du feu, cet élément si pur, la pierre explosa, libérant toute l'énergie vitale qui avait été accumulée à l'intérieur.

Cette énergie se répandit par-delà  les murs, les forêts et les rivières, et tous les hommes et femmes touchés par ce mal en furent immédiatement délestés.

Les plus grands blessés, privés de cette demi-vie, s'éteignirent dans le repos, dont le premier roi, qui depuis sa projection souffrait d'une fractures dans le dos qu'il ne sentait pas avec la malédiction.

L'usurpateur, quant à lui, se retrouva privé de sa main et de ses pouvoirs. Loin de vouloir abréger ses souffrances, la Reine le laissa vivre par-delà  les murailles du château. Il serait condamné à vivre une vie de misère à faire la manche, incapable de travailler au vu de sa main manquante.

La Reine devint alors une guerrière à son tour. Sa bienveillance rendit à la cité neutre toute sa splendeur et son autonomie. Ainsi, elle mit fin au résultat d'une dualité cachée entre deux frères.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyMar 3 Nov - 15:58




Il y a bien longtemps, avant même que les différentes tribus n'existent, avant que les ethnies elles-mêmes n'existent, vivait une famille de quatre personnes.

Le père, altier et charismatique, aux pupilles aussi acérées que son esprit. Et la mère, douce et aimante, aux yeux ronds et curieux, qui disait-on pouvaient voir jusqu'au fond de votre âme.

Ils eurent ensemble deux fils vigoureux.

L'ainé était à l'image de son père, et doté de toute l'arrogance de la jeunesse.

Le cadet éétait doux et timide, plus proche de sa mère.

Mais le père, bien qu'aimant ses deux fils, vouait une attention particulière à celui des deux qui lui ressemblait le plus.
A ses yeux, tout ce que faisait son ainé était meilleur. Ce n'était pas par malice ; l'ainé était effectivement plus fort, plus rapide, ses traits d'esprits étaient aussi affutés que des lames. Il semblait plus habile en tout.

Et pour cause, le cadet ne ramenait jamais ni proie ni gibier, n'étant jamais plus heureux qu'en plantant graines et en récoltant les fruits des arbres et de la terre.

Quelle gloire y avait-il à cela ? Quels efforts ? Quel mérite ? Sa femme, elle, ne voyait pas les choses de la même manière, et louait tout autant ses deux fils, car elle savait le second aussi persévérant que le premier était fort.

Lorsque vint le temps de choisir un héritier, c'est vers son ainé que se tourna naturellement le père.

"Tu es plus fort, plus résistant. Plus courageux. Tu sauras protéger ton frère et ta mère, s'il devait m'arriver quelque-chose."

Ce à quoi l'ainé répondit avec humour "Il est vrai que mon frère n'a jamais tenu autre-chose qu'une bêche. Il se blesserait de son propre arc, en eut-il possédé un".

C'était de trop. Après toute une vie passée dans le déni constant au profit de son frère, le cadet laissa exploser sa fureur et sa tristesse.

De colère, il attrapa l'arc de son frère et décocha une unique flèche, qui vint se planter droit dans le cœur de son ainé.

C'était bien ironique, que la seule flèche qu'il décocha put atteindre sa cible de cette manière.

Horrifié, il quitta les lieux, et s'enfuit loin loin vers l'horizon, là où, espérait-il, on ne le retrouverait jamais.

Il sema ses graines derrière lui, espérant que les arbres pousseraient et effaceraient ses traces.

"Tu es un égoïste et un arrogant, et cela m'a couté mes deux fils. A présent, toi et moi sommes étrangers l'un à l'autre, et tout nous opposera."

Elle quitta son époux le soir même pour partir à la recherche de son second fils. Mais celui-ci, si timide et effacé, se montrait particulièrement habile pour rester caché, au point de ne plus se montrer à la lumière du jour.

Le père resta pour bruler le corps du premier fils. Des cendres restées sur le bucher, il se servit pour répandre sur les terres cultivables du cadet. Celles-ci moururent aussitôt, comme brulées à leur tour par la rancune du défunt. A l'égard de son père, de son frère ?

Toujours est-il que la mort gagna le sol, le rendant aussi infertile qu'inhospitalier. La terre devint sable, l'eau devint sel. Le désert était né.

"Ainsi, je suis condamné moi aussi, et demeurerai sur ces terres que j'ai maudites."

Au loin, il pouvait apercevoir l'horizon encore verdoyant, qui s'éloignait petit à petit. Comme si le désert courait après le sol jonché de graines que le cadet continuait de planter, sans jamais que l'un ne rattrape l'autre.

Le mari ne revit jamais son épouse. Il resta dans son désert jusqu'à sa mort.

La mère retrouva-t-elle son fils ? L'histoire ne le dit pas non plus. Pour beaucoup, elle est restée parmi les vertes étendues jusqu'à sa fin, convaincue de l'y retrouver un jour. Tant que le sol restait vert, elle le savait en vie.

La terre était désormais divisée, entre les arbres et le désert.

Les lunaires d'un coté, les solaires de l'autre. Et plus jamais, ils ne se mêlèrent.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyLun 30 Nov - 23:19




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela... une ancienne légende yanxienne raconte comment est née la musique en Othard.

À l'aube de l'humanité, alors que les kami et les immortels foulaient le sol de notre planète, une jeune femme se risqua à marcher sur l'empreinte d'un géant.

Comme la croyance fait écho à la magie et qu'à croire toutes ces légendes, un kami qui vous éternue dessus peut vous transmettre une partie de son âme, cette jeune femme se retrouva enceinte après cette "rencontre" providentielle. Elle ne tarda pas à donner naissance à un garçon extraordinaire.

Fushi naquit avec une tête humaine et le corps d'un dragon. Il grandit, encore et encore, si bien qu'avant que sa mère ne s'en aperçoive, il était devenu aussi grand qu'un géant.

Plus tard, le demi-dieu partit dans une quête pour trouver son père. Son voyage l'amena jusqu'aux portes du paradis, où il l'y trouva finalement : son père n'était autre que le grand dieu du tonnerre.

Fushi resta dans les cieux et fut nommé gouverneur céleste d'Othard. Ses responsabilités ? Surveiller ce qui se déroulait dans le monde humain.

Fushi était un protecteur bienveillant. Quand il voyait des gens sans moyens pour s'acheter de la nourriture, il inventait des filets et des armes pour leur permettre de pêcher et chasser.

Lorsqu'il les vit malades après avoir mangé de la viande crue, il leur transmit le secret pour faire du feu.

Il unissait les hommes et les femmes à travers le mariage.

Mais il souhaitait apporter aux gens une joie encore plus grande : il voulait leur faire découvrir la musique.

La culture musicale que Fushi était sur le point de créer existerait pendant plus de cinq millénaires.

Dynastie après dynastie, traversant les plaines, les montagnes et les fleuves de Yanxia, s'étendant jusqu'à la steppe, pour résonner dans les cornes des Qalli, cet héritage musical s'enrichirait de traditions locales et de légendes colorées.

Un soir, alors qu'il se promenait dans le monde des mortels, Fushi arriva par hasard devant un saule pleureur en Yanxia. Cet arbre avait quelque chose de spécial.

Fushi s'en rapprocha et tel un message, le soleil se mit à rayonner intensément, en colorant les cieux d'une lumière éclatante. Les astres au-dessus inondèrent les branches de leur éther cosmique. Une brise parfumée souffla depuis les royaumes célestes, accompagnée d'un tintement paradisiaque.

À ce moment, un nuage transportant deux Ho-oh se dirigea vers l'arbre. Une multitude de Bibao yanxiens s'envolèrent.

L'un après l'autre, les deux Ho-oh ouvraient leur bec et chantaient pour rendre hommage à leur roi et reine.

En voyant cela, Fushi se dit : "Ce doit être un arbre sacré. Tout instrument fabriqué de son bois doit produire la plus belle des musiques." Et il se mit au travail.

Fushi créa un type de cithare, riche de symboles.

Elle s'étendait sur 4 ilms, pour représenter les 4 saisons.

Les 2 ilms d'épaisseur correspondaient aux deux forces du yin et yang.

Le manche comptait 12 frettes, pour les 12 mois de lunes de l'année, et cinq cordes étaient fixées pour les cinq éléments primaires.

Désormais, à l'occasion des fêtes et des récoltes, les humains pouvaient célébrer comme jamais ils ne l'avaient fait auparavant.

Ils pêchaient du poisson à l'aide de filets, cuisinaient à l'aide du feu et mangeaient de somptueux festins.


Mais, ce qui était au cœur des festivités était toujours le nouvel instrument de Fushi.

Ils ne pouvaient pas être plus heureux que lorsqu'ils chantaient en s'accompagnant de cet instrument magique et de ce qu'était la dernière invention de Fushi : la musique.

Un jour, la déesse suprême des Cieux tint un banquet dans son palais au bassin de jade.

Les divinités conviées parlaient toutes du nouvel et merveilleux instrument qu'ils avaient envie d'entendre.

La déesse demanda alors à Fushi de les rejoindre.

Une fois que toutes les divinités furent rassasiées de pêches d'immortalité et qu'elles eurent siroté leur vin sucré, elles se rassemblèrent autour de l'invité d'honneur.

Fushi s'assit par terre pour jouer. Note après note, sous ses doigts se fit entendre la plus ravissante des mélodies.

Le public était enchanté, mais ils s’aperçurent que l'invention splendide de Fushi ne portait pas de nom.

Après une courte délibération, les dieux décidèrent d'appeler l'instrument qin, auquel ils ajoutèrent le préfixe yao, signifiant "jaspe" ou "jade précieux", pour commémorer ses débuts au bassin de jade.

Voilà l'histoire de Fushi et du yaoqin, l'un des instruments les plus vénérés dans l'ancienne Yanxia.

Si un jour vous rencontrez des Qalli, ils pourront vous chanter cette histoire.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyLun 30 Nov - 23:24




Avez-vous déjà entendu parler du bâton chanteur ? C'est un instrument de bois, très semblable à une flûte. Beaucoup vous dirons que ce n'en est pas une, juste pour pouvoir se vanter d'en être le créateur.

Mais voici la véritable histoire du bâton chanteur telle qu'on me l'a racontée.

Tout a commencé avec le jeune H'ochopepa. Alors qu'il effectuait sa chasse quotidienne en solitaire, il repéra un oiseau sauvage magnifique : charnu, dodu à souhait, un véritable festin sur pattes, qui lui vaudrait très certainement l'admiration des autres chasseurs et chasseuses de la tribu.

Fort de ses prédispositions de chasseur mais trop empressé de susciter l'admiration de ses paires, H'ochopepa décida de chasseur seul l'animal malgré sa taille imposante et son bec acéré empli de dents beaucoup trop nombreuses et tranchantes pour être honnêtes.

Un oiseau. Avec des dents. Mais cela n'arrêta pas notre vaillant Miqo'te, qui rêvait de devenir Nunh à la place du Nunh. Muni d'un arc et d'une flèche, ainsi que d'une lance, il confronta sa proie et pensait l'acculuer dans les côteaux rocheux pour l'achever.

Mal lui en pris. Loin de fuir devant le chasseur, l'oiseau le prit lui-même en chasse. Sans doute la longue queue touffue de l'effronté lui faisait-elle l'effet d'un ver ?

Toujours est-il que de chasseur, H'ochopepa devint chassé. Il fuit dans les vallons sableux du désert, jusqu'aux abords d'une ancienne oasis asséchée. Il se glissa dans un vieux tronc d'arbre pour se dissimuler.

Ce n'était, évidemment, pas l'idée la plus brillante qu'il eut. Conscient de sa position de force, l'oiseau chercha à le capturer, piquant et repiquant le tronc de son bec, le transperçant de toute part.

Seul face au monstre, H'ocho ne pouvait que regretter sa vantardise. Qu'allait-il faire, seul face à son adversaire ?

C'est alors qu'une idée lui vint, dans un élan de terreur et d'adrénaline mêlées.

Le tronc, ainsi transpercé, présentait tous les aspects d'un instrument de musique. Une cavité, un corps creux présentant une résonnance, des orifices crées par l'oiseau...

De toutes ses forces, il se mit à souffler, espérant créer un son quelconque qui alerterait la tribu. Le son n'avait pas besoin d'être mélodieux, ni même joli. Juste, un son.

Il poussa, poussa, souffla de toutes ses forces !

Et soudain...

L'oiseau s'écroula, mort.

Savez-vous ce qu'il s'est passé ?

L'oiseau avait pris une lance, en pleine tête. Tout simplement.

Quelques chasseurs, de loin, avaient assisté à la scène.

Toute, la scène. Y compris le passage où H'ochopepa, de l'intérieur de son tronc, essayait vainement de souffler pour produire du son.

Ils tuèrent l'oiseau, non sans avoir d'abord écouté leur camarade s'échiner dans sa cachette.

Le bâton chanteur fut créé en cette occasion, car, après avoir bien ri de la situation, tous décidèrent d'immortaliser le souvenir de ce sauvetage en créant ensemble l'instrument qu'H'ochopepa, dans sa terreur, avait imaginé.

S'il en eut honte de longues années, lorsqu'enfin il devint Nunh, il avait appris à en rire. Il parait même qu'il utilisait cette histoire pour séduire les femelles !

Et ce fut un immense festin, dont la tribu parle encore aujourd'hui.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyLun 30 Nov - 23:26




Bonsoir à tous.... je me nomme Davkhar.

Ce qui signifie Double. Parce que je suis née avec un frère.

Il avait la même anomalie aux yeux que la mienne mais dans l'autre sens.

Je suis une Borlaaq, ce qui signifie que les mâles ne sont pas bien acceptés chez nous.

En fait on s'en sert que pour copuler.

Donc je me souviens de lui seulement parce qu parfois la nuit je me souviens de ses cris.

A un an, il a disparu, jamais on ne m'a dit pourquoi.

Normalement nous donnons les mâles à ceux qui en veulent ou nous les tuons. Ma mère ne m'a jamais précisé ce qu'il était advenu de lui.

Donc si un jour vous voyez un mâle un peu comme moi, dites lui que sa soeur l'attend quelque part et que je rêve de me mesurer à lui pour lui montrer que je lui suis supérieure, en tant que femme Borlaaq !

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyLun 30 Nov - 23:30




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, vivait dans les steppes un berger qui ne possédait presque rien, en dehors de son troupeau et d'un petit cheval appelé Kara-Mori.

C'était un cheval courageux, travailleur et intelligent. Et c'était également son meilleur ami. Peut-être même son seul ami
Mais hélas, il vient toujours un temps, dans la vie d'un homme où il faut dire adieux à celui qui a été ses ailes, ses jambes et son compagnon

Ainsi, Kara-Mori arriva à la fin de sa vie. Et le berger dû lui dire adieux. Il était inconsolable.

Ne parvenant pas à l'oublier, il décida de perpétuer sa mémoire.

Il prit du bois, parmi les plus précieux qu'il put trouver et sculpta le corps d'un violon.

Avec le tibia de Kara-Mori, il confectionna à l'effigie de son ami disparu le manche de son futur instrument.

Les poils de sa queue devinrent cordes et archet.

Une fois le violon terminé, le berger se mit à jouer. Et la musique qu'il en tira réchauffa son cœur. La musique qui s'élevait était si pure qu'elle emplissait de joie quiconque l'entendait.

Ainsi, partout où il passait, il jouait de son miraculeux instrument, répandant la joie parmi toutes les tribus de la steppe

Bientôt, chaque xaela voulut un instrument comme le sien.

Et c'est ainsi que naquit le Morin-khuur, qu'aujourd'hui, presque chacun d'entre nous possède.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyMer 30 Déc - 22:37




Au tout début du Monde, il n'existait ni lumière, ni ténèbres, ni eau, ni feu, ni air, ni terre

Au coeur du Néant insondable de ce qui allait devenir notre univers, il n'y avait que le Vortex. Et il se mit à tourner. Il en émergea alors la première création : Althyk sortant du Vortex, le Temps était né.

Il définit les frontières de la terre et du firmament et en devint le gardien. Pourtant, Althyk ne resta pas seul longtemps car de nouveau, le Vortex s'agita et un seconde divinité vit le jour.

Elle se nommait Nymeia et n'était encore qu'un bébé, pleurant. Et des ses larmes naquirent un vaste lac. On raconte que l'on peut toujours visiter ce lac : le Lac de Pleurargent.

Althyk, lassé de sa solitude, fut attiré par les pleurs de l'enfant et la prit sous son aile. Il l'éleva et la soigna comme sa fille.

Tandis que Nymeia grandissait, leur amour grandissait également, jusqu'à ce qu'il ne puisse plus être contenu. Et de cet amour naquirent deux sœurs : Azeyma et Menphina éclairèrent les cieux de leur lumière divine et avec elles, le jour et la nuit commencèrent à se succéder sur le Monde.

De nombreux cycle de lumière et de ténèbres, de jours et de nuits se succédèrent avant que le Vortex s'agite à nouveau.

En émergeant du Vortex, Thaliak, détenteur de la sagesse et de la connaissance, s'arrêta devant le lac créé par les larmes de Nymeia. Il persuada une rivière d'y prendre sa source, afin d'en amener les eaux sur le reste du Monde.

Le voyant faire, Azeyma en tomba éperdument amoureuse. Il accepta ce cadeau et ensemble, ils engendrèrent deux filles.

La première, Llymlaen, prit l'eau laissée par sa grand-mère et créa les mers. La seconde était discrète et solitaire. Incapable de s'entendre avec les autres Dieux, elle créa ses propres compagnons de jeu et ainsi apporta la Vie sur le Monde.

Elle se nommait Nophica.

Ce n'est que lorsque la vie se fut répandue sur tous les pays, et dans toutes les mers qu'un nouveau Dieu vit le jour, alors même que le Vortex était en sommeil.

Il s'appelait Oschon et à chacun de ses pas s'élevaient de montagne et se creusaient des plaines.

Un vent froid s'éleva des hautes mers et transporta la vie, jusqu'alors réservée à la terre et à la mer, jusque dans les cieux.

Les vents créés par Oschon firent naitre l'amour dans le coeur de Llymlaen, mais, jamais ils ne purent se rencontrer, trop épris de leurs propres voyages pour s'arrêter.

Cependant...

Les montagnes d'Oschon s'élevaient et tombaient selon ses caprices, les rivières de Thaliak débordaient sans cesse, et les mers de Llymlaen s'étendaient sans limite, parcourant des pans entiers de terres avant que les dieux ne se rendent compte qu'ils avaient disparu.

Nymeia souhaita alors mettre de l'ordre dans ce chaos. Elle enleva une comète qui passait par là et lui donna la vie. Ainsi Rhalgr fut créé et elle le dirigea sur le Monde, pour détruire l'excès que ses fils et filles avaient commis et ramener l'harmonie dans les royaumes.

Pendant de nombreux jours et de nombreuses nuits, le Monde fut calme.

C'est alors que le Vortex s'éveilla à nouveau et en émergèrent deux derniers Dieux : Byregot et sa soeur cadette Halone.

Craignant que le frère et la sœur, indomptés et ambitieux n'engendrent à nouveau le chaos dans le monde et afin de veiller à ce qu'ils soient correctement disciplinés, Nymeia les fit rapidement passer sous la tutelle et la surveillance de Rhalgr, le destructeur.

Byregoth, bâtisseur par nature, se défit rapidement de la tutelle de Rhalgr pour se rapprocher de Thalyak.

Ensemble, ils inventèrent les outils et les techniques pour ériger de vastes cités.

Plus ouverte aux enseignements de son nouveau père, Halone, devint agitée, désirant tester sa force et ses capacités.

Une opportunité se présenta à elle lorsque Oschon l'invita à l'un de ses voyages. C'est alors que l'ambition de la jeune déesse se transforma en une soif inextinguible de bataille.

Elle défiait toutes les créatures qu'elle rencontrait, perfectionnant ses compétences de combat et imaginant méthodiquement de nouvelles techniques de mise à mort.

Lorsque Nophica, la mère de la vie, apprit que Halone avait détruit sans motif ses créations, elle fut furieuse au-delà des mots et jura de se venger, mais la jeune furie ignora les défis de la mère de la vie, élargissant le fossé qui les séparait.

Oschon, se sentant responsable de cette fracture, conçut un plan pour calmer Nophica. De l'intérieur des montagnes de sa création, Ochon fit jaillir une source de magma qu'il a projeta sur la terre.

Lors de son refroidissement, le magma prit la forme du douzième et dernier dieu, les jumeaux Nald'thal.

Nald'thal prit de lui-même la charge de veiller sur les âmes des défunts. Satisfaite que ses créations n'errent plus dans le vide sans but, Nophica accepta une trêve avec Halone.

C'est alors que les Dieux décidèrent de se retirer du Monde. Et afin de veiller sur lui et leurs créations, ils créèrent les sept cieux, léguant à l'humanité le règne d'Eorzéa.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyMer 30 Déc - 22:59




L'histoire que je vais vous conter se passe dans le Coerthas... pendant une longue nuit d'hiver comme il y en a en ce moment.

Lisa, vivait dans une maison à l'orée d'un bois avec ses parents et son animal de compagnie, son chien. Ses parents marchands partaient souvent pour vendre divers objets sculptés dans du bois.

Ils ne partaient jamais bien longtemps,  une journée voir deux au grand maximum laissant Lisa avec son chien, seule.

Un soir, une tempête de neige éclata, terrible, le vent à vous glacer le sang, la neige vous fouettant le visage, bref une nuit tempête à pas mettre un orteil dehors.

Ce soir-là, Lisa alla se coucher comme a son habitude, avec son chien qui dormait sous le lit....

Dans la nuit, elle fut réveillée par un bruit d’eau qui goutte, touc touc touc touc.

Elle se leva donc cherchant l'origine du bruit, elle referma le robinet du cabinet de toilette, puis retourna se coucher, en se couchant elle glisse sa main sous son lit et son chien la lui lèche.

Cela la rassure.

Mais le bruit continue et elle décide d’aller resserrer le robinet de la cuisine, avant de retourner se coucher.

En se recouchant, elle glisse de nouveau sa main sous son lit, et son chien la lèche de nouveau....

Mais le bruit continue et Lisa n’arrive pas à dormir. Elle fait un dernier tour de la maison sans rien trouver, et se recouche donc en glissant sa main sous le lit. Le chien la lèche de nouveau.

Mais le bruit est toujours là et Lisa décide de localiser sa provenance : le son vient de son placard.

Elle s'approche doucement du placard avec une bougie comme seule lueur. En l’ouvrant elle découvre son chien égorgé, suspendu par les pattes arrières, se vidant lentement de son sang.

Touc touc touc touc

Marqué à l'intérieur de la porte du placard, un message écrit en lettre de sang : « LES HUMAINS AUSSI PEUVENT LÉCHER », puis là elle sent un souffle chaud dans son coup, puis la bougie s'éteint.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyMer 30 Déc - 23:16




Mahlu porte sur ses épaules le poids des ans, mais elle seule, parmi tous les Epocan, connaît les secrets de la forêt, des esprits, et de l'Arbre Gardien qui se dresse en son cœur. Plein de légendes courent à son sujet, et ma tribu lui voue un culte particulier.

Mahlu raconte que l'Arbre Gardien est la plus ancienne sentinelle de Sombrelinceul, et qu'en lui vit le Grand Esprit. Tous les habitants de la forêt savent que l'on ne peut y vivre qu'avec la bénédiction des esprits, et que la forêt n'hésitera pas à se mettre en colère en présence d'intrus malveillants.

Ce ne sont peut-être pas des dieux comme de nombreux civilisés l'entendent, mais les arbres sont pour nous des divinités à part entière. Certains peuvent nous guérir, d'autres peuvent nous mener à notre perte. Certains peuvent nous nourrir par leur fruits, d'autres nous empoisonneront pour nous punir de notre gloutonnerie.

Et pourtant... En touchant un tronc, on peut ressentir l'énergie affluer à travers notre paume. Les arbres sont naturellement généreux et bienveillants.

Ils sont les maillons les plus solides de cet équilibre si délicat qui nous permet de vivre. Mahlu dit que si un jour, les arbres tombent, alors toute forme de vie sera condamnée.

C'est pourquoi ma tribu respecte une tradition depuis de nombreuses générations.

Quand un enfant naît, nous plantons une graine issu des fruits de l'Arbre Gardien, pour symboliser sa naissance. Au fond du trrrou, on dépose le placenta. Ainsi, l'arbre et l'enfant sont considérés comme jumeaux. L'état de l'arbre est un indicateur de la santé de l'enfant, qui devra à son tour prendre soin de son arbre jumeau en grandissant.

Si une fois devenu grand, le frère de chair doit s'absenter loin du pays, l'arbre peut le remplacer symboliquement, pour un mariage, un baptême ou toute autre cérémonie.

Le mal qui pourrait arriver à l'arbre pendant ce temps d'absence est considéré comme un mauvais présage.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyMer 30 Déc - 23:44




Au tout début du monde, les dieux primitifs ont créé la première femme, et le premier homme.

Leur confiant une lance précieuse, ils les chargèrent de façonner la première terre.

L'homme et la femme trempèrent la lance dans l'eau, et les gouttes qui en tombèrent formèrent les premières îles d'Othard et plus précisément de Hingashi.

Ainsi, ils donnèrent naissance à de nombreuses iles, mais aussi à des divinités.

Cependant, lors de la naissance de la divinité du feu, la femme mourut, gravement brûlée par les flamme de son enfant.

Très triste, l'homme alla la chercher, mais lorsqu'il la trouva, il prit peur. Les morts gardent rarement l'apparence de leur vivant.

Elle se mit très en colère qu'il la repousse après l'avoir tant aimée et, devenue reine de morts, menaça de tuer mille hommes par jour.

En réponse, l'homme décida d'en créer mille cinq cent, quand elle en tuerait mille et ainsi, naquit le cycle de la vie et de la mort.

L'homme revint donc seul du pays des morts. Se sentant souillé, il se lava, et de son œil naquit le soleil.

Grandissant, elle se disputait souvent avec l'un de ses frères, qui lui était dieu des tempêtes. Un jour qu'il l'avait particulièrement énervée, elle alla se cacher dans une caverne.

Les autres dieux tentèrent par tous les moyens de la faire sortir, mais toujours elle refusait.

Alors, ils organisèrent une grand fête durant laquelle la déesse de la danse fit ce qu'elle faisait de mieux : elle dansa.

Intriguée, attirée par la musique, la déesse du soleil ouvrit sa porte et tomba nez à nez avec une très belle femme. Subjuguée par cette image, qui n'était autre que son propre reflet dans un miroir disposé là par les autres dieux, ils purent la faire sortir.

Ainsi naquirent le jour et la nuit.

Mais la déesse du soleil était rancunière.

Ainsi, alors que son frère se promenait sur la terre, il s'arrêta devant une maison isolée sur une montagne. Il entendit pleurer.

Il demanda pourquoi ces larmes. On lui répondit que le lendemain, leur fille devait être sacrifiée à un dragon à huit têtes.

Le dieu regarda la jeune fille et, bien entendu, il en tomba immédiatement amoureux.

Il fit donc fabriquer une palissade percée de huit ouvertures par les villageois.

Devant chaque porte, il fit déposer un tonneau de sake.

Lorsque le dragon arriva et sentit le sake, il devina le piège. Il n'avança donc qu'une tête pour boire au premier tonneau.

Comme il ne se passait rien, il avança ses sept autre têtes et but à tous les tonneaux en même temps.

Alors le dieu surgit et trancha les huit têtes du dragon d'un seul coup !

Bien entendu, le dieu épousa le jeune fille. Et dans sa queue, il trouva une lame si pure, si tranchante, qu'il décida de l'offrir à sa sœur. Et ainsi, elle lui pardonna.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyJeu 28 Jan - 23:15




Il y a de nombreuses étoiles dans le ciel. Beaucoup s'en servent pour s'orienter, que ce soit sur la mer, dans le désert, dans les forêts et les montagnes, ou même dans les plaines d'Azim.

Elles nous éclairent la nuit, lorsque le ciel est dégagé, elles nous réconfortent par leur éclat et nous font rêver.

Mais les étoiles ne sont pas présentes qu'au-dessus de nos têtes. Il y en a bien d'autres.

Voici l'histoire de Sharav, le vent du désert. Sharav était un vent chaud et impétueux, qui descendait directement des vents brûlants de l'ouest.

Il glissait le long des dunes, bousculait le sable, repoussait les brousses, se frayait un chemin en sifflant sur son passage, sans se rendre compte des sillons qu'il laissait tracés sur son chemin. Et il s'agissait de sacrés sillons, assez pour gêner le passage des créatures plus petites, qui peinaient parfois à les franchir.

Pourtant, Sharav n'était pas méchant. Il s'amusait, un peu seul, un peu perdu, sans savoir dans quelle direction souffler. Alors il essayait un peu à gauche, un peu à droite, un peu en haut, un peu en bas... et il continuait de virevolter, bousculant çà et là les éléments sur son chemin.

Pourtant, certains éléments, étaient loin de plier sous la force du souffle brûlant de Sharav.

Jamais le roc ne bougea, ni la flamme ne faiblit. La glace réfléchit son miroir et l'ondée frémit, puis la brise se joignit à la danse, que le lis observa s'étendre puis ralentir.

Sharav se heurta aux premiers, ralentit aux seconds, contrôla sa trajectoire aux suivants, comprit qu'il ne fallait pas arracher le dernier. Quand d'autres arrivèrent enfin, Sharav s'était apaisé.

Parce-que certains obstacles ne plièrent pas, Sharav s'y blessa, les heurta, chercha et comprit.

Parce-que certains obstacles ne sont en vérité pas des obstacles, mais des étoiles, qui guident notre chemin et nous montre la voie, Sharav apprit.

Même si l'on oublie parfois ces étoiles, elles n'en restent pas moins quelque-part en nous. Elles nous aident à devenir, nous aussi, plus grands et plus sages.

Il arrivera encore que Sharav tempête et quitte sa trajectoire. Mais les étoiles ne doivent pas perdre espoir : grâce à elles, même s'il ne les voit pas, il retrouvera toujours son chemin.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyJeu 28 Jan - 23:15




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, un grand et puissant Khan dont la fille à 25 ans n'était pas encore mariée.

La princesse n'était jamais autorisée à sortir et n'avait jamais connu que les toiles de la yourte de son père. A chaque anniversaire, elle lui en faisait la demande et à chacun, il refusait. Jusqu'à ce 25ème anniversaire où il consentit enfin à lui accorder sa permission.

Mais à peine eut-elle posé le pied en dehors de la yourte qu'un immense yol, fait de nuages et de foudre, le seigneur des être à plumes lui-même, fondit sur elle et l'emporta

Le Khan fit immédiatement convoquer sages, sorciers et shamans de toute la Steppe, afin qu'ils l'aident à trouver une solution pour libérer sa fille. Les sages lui répondirent qu'ils connaissaient un homme, père de huit fils, qui pourrait retrouver et ramener la princesse. Le Khan ordonna donc qu'on fasse venir le vieil homme.

Le vieil homme répondit à l'appel du khan et se présenta à lui avec ses huit fils. Ayant entendu sa requête, il dit à ses fils : "Notre Khan a perdu sa fille. Pouvez-vous la retrouver ?"

Tous répondirent à l'unisson qu'ils retrouveraient la princesse. Alors le Khan déclara "Si vos fils me ramènent ma fille, l'aîné d'entre eux pourra l'épouser. Quand aux sept autres, ils seront couverts de richesses"

Le khan demanda aux fils quels étaient leurs talents.

L’ainé répondit : "Je sais tirer à l’arc avec précision, j'atteins toutes les cibles"

Le second déclara : "C'est moi qui cours le plus vite"

Le troisième affirma : "C'est moi qui vois les choses du plus loin"

Le quatrième répondit : "C'est moi qui renifle le mieux et sais reconnaître les choses"

Le cinquième informa : "Moi, je suis capable d'avaler de l'air"

Le sixième prétendit : "Moi, je suis capable d'engloutir des océans"

Le septième déclara : "Moi, je peux faire tenir en place le soleil et la lune"

"Et moi, je peux attraper les choses à distance" dit enfin le plus jeune frère

Le khan leur ordonna donc de retrouver la princesse. Pour commencer, le 4ème fils renifla le sol et déclara que c'était le grand yol de foudre, roi des cieux qui l'avait enlevée. Puis, le 3ème fils scruta les cieux et désigna sa cible à son frère aîné qui banda son arc et tira sa flèche.

Alors, le 5ème fils avala l'air autour d'eux, avant qu'ils ne tombent dans l'eau d'un lac que le 6ème fils engloutit. Tandis que le 2ème fils courait à leur rencontre, le 7ème fils convainquit Azim de rester éveillé. Enfin, le 8ème fils attrapa la princesse sur le dos du Roi des cieux. C'est ainsi que les huit fils, ensemble, sauvèrent la princesse et la ramenèrent à son père.

Comme promis, le khan donna sa fille à épouser au fils aîné. Mais celui-ci refusa. Puisque lui et ses frères avaient tous contribué à sauver la princesse, tous méritaient une chance de l'épouser. Le khan décida alors de tire une flèche d'or. Et que celui qui l'attraperait gagnerait la main de sa fille.

Le 8ème fils attrapa la flèche, mais alors qu'il la touchait, il s'illumina d'une lumière aveuglante et devint une étoile dans les cieux.

Et ses sept frères, l'un après l'autre le rejoignirent. Ensemble, il devirent la constellation des Sept Frères, dont on dit qu'ils viennent rendre visite à leur cadet, devenu la plus brillante étoile des cieux : l'étoile du Nord.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyJeu 28 Jan - 23:15




Cette histoire m'a été narrée par Mahlu, qui elle-même tient cette histoire de son ancêtre, et bien au-delà encore.

Si les étoiles ont existé de tous temps pour guider les hommes, elles n'étaient pas si nombreuses au commencement de l'humanité.

À cette lointaine époque vivait un jeune ermite, que toutes les tribus connaissaient. Gridania n'existait évidemment pas, et toutes les races et ethnies vivaient en harmonie avec la nature parfois hostile.

Cet ermite au nom inconnu était célèbre pour son art à la flûte. Il pouvait tout imiter avec cet instrument. Le bruissement des feuilles dans les arbres, l'écoulement de l'eau d'une rivière, le chant du vent dans les vallées, la mélodie des oiseaux... rien n'était impossible pour lui. Et chaque fois qu'il entonnait une chanson, les âmes gardiennes se réunissaient près de lui pour l'écouter.

Les âmes gardiennes sont des animaux qui représentent leur espèce et qui sont dotés d'une plus grande taille, d'une plus grande intelligence et qui sont capable de parole avec l'humain. Ils sont les liens entre nous et la faune.

Mais quelqu'un enviait cet art et en voulait à l'ermite. Une âme venue du néant, des tréfonds de l'ombre et du désespoirs. Il le pourchassa de longues lunes jusqu'à retrouver sa trace et chercher à le tuer. En le tuant, cette musique bienfaisante disparaîtrait, et la tristesse règnerait sur la forêt, rendant ainsi les âmes plus faciles à corrompre.

L'ermite n'était pas taillé pour le combat, il n'avait aucune arme sur lui. Il tenta de séduire la créature du néant pour l'apaiser, mais il ne s'agissait pas d'un être corrompu. Cet être était la noirceur incarnée.

Alors la bête noire attaqua l'ermite, mais aussitôt, toutes les âmes gardiennes apparurent et firent rempart.

Le combat fut rude et acharné. L'âme-cerf tenait la bête en respect par son imposante ramure, et l'âme-loup appelaient les autres à se joindre à lui en une seule et même attaque.

La bête était bien plus forte qu'ils ne l'avaient supposé, et l'ermite tenta de leur insuffler du courage à travers une musique vibrante.

Un à un, les âmes gardiennes se retrouvèrent terrassée par cet ennemi implacable. Essoufflées, elles doutaient pouvoir se relever. Mais la mélodie les transporta. Dans un ultime effort, les âmes gardiennes parvinrent à fondre sur cette âme du néant.

Le cœur de chacune de ces âme-gardienne battait au rythme de la musique et devenait plus fort.

La bête du néant, affaiblie malgré tout, ne put résister à un tel assaut. Les cœurs étreints de mélodie eurent raison de sa noirceur et elle s'éteignit à tout jamais. Cette entité ne reviendrait plus.

Malheureusement, les âmes gardiennes s'écroulèrent à leur tour. L'ermite s'en approcha et tenta de les soigner, mais il était trop tard. Leur sacrifice n'était pas vain, mais il n'y aurait plus jamais d'intermédiaire entre humains et animaux.

Pourtant, la Sylve décida de les rendre immortels à sa façon.

Alors que leurs corps disparaissaient en milliers d'éclats de lumière, ces illuminations s'élevèrent dans le ciel saphir de la nuit.

Aujourd'hui, quand vous observez le ciel au-dessus de la Sylve, vous pourrez aisément reconnaître parmi les étoiles un lapin, un cerf, un renard... tous ces animaux sont les âmes gardiennes qui veillent toujours sur nous.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptySam 27 Fév - 23:04




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela... Ou peut-être pas tant que ça, qui sait ?

Les ombres dansent lentement avec le feu qui languit. Combien de temps ce feu va-t-il tenir ?

Enkhty se lève et grimace au son de ses genoux grinçants. Cinquante ans qu’elle veille sur ce feu ; son premier devoir pour préserver la chaleur et la lumière au milieu des steppes abandonnées au souffle des vents.

Sous la lueur vacillante, elle s’avance vers un des pans de la yourte et en ôte le feutre. Elle caresse avec amour le treillis de cette maison mille fois démise et mille fois redressée. Puis elle arrache une des languettes de bois, la brise en deux, et s’en va la placer dans le foyer.

Le feu reprend, paisiblement.

Je suis seule. Les compagnons de mes jeunes années sont partis. Les autres aussi.
Toghril, Djamuqa, maman. Les fossettes de Yesugai, l’habileté gracieuse de Timur et la douce voix de Tserendavaa ; et les fuites discrètes sous la nuit pour danser et chanter sans le regard du clan. Ces souvenirs sont lourds à porter seule.
Mes anciens et ceux que cette lune a vu tomber ; si Khamgiin et ses fils ne rentrent pas, personne n’en parlera plus, je crois.

Alors Enkthy sort et parle au vent des hommes et des femmes qu’elle a connus. Peut-être le vent l’entendra-t-elle et gardera le souvenir de ceux qui ont été aimés.

Fatiguée de parler, elle rentre, reste seule et silencieuse puis s’assoupit auprès du feu. Elle rêve de la mort et des visages familiers reviennent la voir.


La faiblesse du feu la réveille, comme toujours, mais aujourd’hui il n’y a plus rien pour le nourrir à l’extérieur.
Elle se lève pour aller chercher de nouveau des languettes de bois et ravive le feu. Profitant d’être levée, elle plie avec soin les couvertures de feutre qu’elle a ôtées tout à l’heure.

Seule, et vieille. Que faire d’autre que ce que j’ai toujours fait ?
Je ne peux pas quitter le foyer ; l’espoir que Khamgiin et ses fils puissent encore rentrer n’est pas mort ; et puis, pour aller où ?
Aucun moyen de savoir si le campement au sud d’Ordu-Balik s’est aussi trouvé sur le chemin de la guerre et sans chevaux, la plaine est immense et les chemins infinis.

Je connais pourtant si bien ces chemins traversant la plaine, longeant les montagnes ou louvoyant le long des talwegs du désert. Lorsque Tao Khaal est encore trop lourd d’eau pour que l’on puisse rejoindre la mer de Fanes, je sais où traverser et où monter le camp en attendant que s’apaise le lit de la rivière.
Je sais mieux qu’aucun homme cheminer dans le désert. J’ai vu Ordu et Karakorum. Cent chemins sont connus de moi seule et mille sont connus seulement de ceux qui sont étendus sur la plaine.
Si Khamgiin et ses fils ne rentrent pas, personne ne les empruntera plus, je crois.

Alors Enkhty sort et récite au vent les lieux et les routes qu’elle connait. Peut-être le vent l’entendra-elle et transmettra ce qui n’avait pas été vécu en vain.

Fatiguée de parler, elle récupère les pans de feutre soigneusement pliés et s’en va couvrir les derniers membres du clan, étendus là, fauchés par la guerre qui n’a moissonné que le bétail.
Son regard les couvre de tout l’amour qui lui reste, mais elle n’a pas la force de faire autre chose pour eux.
Elle rentre et s’attache à entretenir le feu : un devoir et une prière. Le feu est sacré.

Et ce feu sacré, avec calme, dévore peu à peu son foyer.

Elle s’assoupit. Elle rêve de la mort et passe au fil de l’épée les responsables de sa solitude.


Il fait froid dans la yourte quand elle se réveille. Sans le treillis de bois, un des pans de la yourte bâille et laisse passer l’air froid de la plaine.
Elle maudit une fois de plus la guerre.

Quand notre monde ne s’est mis à promettre que la guerre comme horizon glorieux et comme activité quotidienne, mes hommes s’y sont mis avec la même application qu’aux jeux, qu’à l’élevage des chevaux ou qu’à l’amour. Yesugai et ses bonnes fossettes auraient été capables des atrocités des cavaliers qui ont décimé mon clan. La guerre n’a pas besoin d’hommes cruels, simplement d’hommes disponibles.
Maudit soit aussi ceux qui ont promis la paix par le fléau de la guerre. Quand la guerre a cessé de s’étendre au-dehors, elle est venue nous ronger de l’intérieur.

Nos légendes, les histoires du clan, et les contes inventés à la hâte pour que les enfants se tiennent tranquilles, vont-ils disparaître avec moi ? Tous ceux à qui je les ai transmis sont froids, dehors sous la nuit ou au loin, peut-être. Si Khamgiin et ses fils ne rentrent pas, personne ne les entendra plus, je crois.

Alors Enkthy sort et récite au vent ses histoires préférées. Peut-être le vent l’entendra-elle et racontera ce qui est voué à ne jamais mourir.

Fatiguée de parler, elle rentre. Plus de bouses séchées, aucun arbuste sur la steppe, elle s’en va, dès que nécessaire, ôter d’autres baguettes de bois du squelette de la yourte. Le bois sec se brise facilement, le feu l’avale trop vite.

Elle s’assoupit une fois de plus. Elle rêve de la mort et se voit, seule, petite et noire au milieu de la steppe immense, morte auprès d’un feu endormi qu’elle n’a jamais vu éteint, les dernières étincelles rejoignant en dansant les étoiles.


Alors au matin, elle se lève et part vers le creux d’Ordu-Balik. Elle emporte avec elle les souvenirs des hommes et des femmes qu’elle a connus, des chemins qu’elle a parcourus et des histoires qu’elle a contées et laisse derrière elle la yourte, à moitié dépecée, comme un grand cadavre de cheval dévoré par les vautours.

En cheminant péniblement, elle explique au vent...

Vivre est aussi un devoir sacré, les Dieux ne m’en voudront pas. Je mourrai peut-être en chemin, mais sous l’éternel ciel bleu, tout espace est mon foyer.





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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptySam 27 Fév - 23:05




Il était une fois un tout petit Miqo'te qui en avait assez d'être le plus petit des Miqo'tes de son village. Un matin, il décida d'aller voir le sage de sa tribu et lui expliqua qu'il voulait grandir et devenir plus fort.

Le sage lui montra la plus haute des montagnes et lui dit : "Tu vois cette très haute montagne là-bas ? Jamais aucun homme n'est parvenu à atteindre son sommet. Si tu parviens à la gravir, tu seras le plus grand et le plus fort des hommes, tu surpasseras le Nunh."

Alors, le petit Miqo'te se rendit au pied de la montagne et, une fois arrivé, perdit aussitôt tout espoir : elle était si haute et il était si petit, et si faible ! Il repensa néanmoins aux paroles du sage et décida d'essayer tout de même.

Il y avait deux sentiers : l'un était droit et beaucoup plus rapide, l'autre montait en zigzaguant autour de la montagne et semblait beaucoup plus long que le premier. Le petit Miqo'te était pressé de devenir le plus grand des Miqo'te et de surpasser le Nunh, aussi par logique choisit-il le premier chemin, le plus court et le plus rapide. Pourquoi se compliquer la vie ?

Il commença alors à grimper la montagne escarpée, mais au bout d'une heure, il n'eut plus la force de continuer et s'assit sous le soleil. Là, il se lamenta en disant que jamais il ne serait le plus fort et le plus grand des Miqo'tes.

Soudain, il entendit une petite voix qui semblât sortir de nulle part : "Moi, j'ai la réponse que tu cherches." Surpris, le petit Miqo'te chercha autour de lui et aperçut une toute petite coccinelle posée sur un caillou. "De quoi parles-tu ?" lui demanda demanda-t-il, pris de curiosité.

"J'ai la réponse à ta question... lui répéta évasivement la petite coccinelle."

Et la maline petite bestiole s'envola quelques mètres plus loin. Le petit Miqo'te s'élança aussitôt à sa poursuite, s'éloignant peu à peu de son chemin car il voulait absolument comprendre ce qu'avait voulu dire la coccinelle.

Il poursuivit le chemin en inspectant chaque caillou à la recherche de la coccinelle. Il marcha ainsi pendant des heures et des heures, jusqu'à arriver dans un terrible brouillard.

Il s'assit là et se mit à pleurer : "Je suis perdu ! J'ai perdu la trace de la petite coccinelle et en plus de ça, je n'arriverai jamais à gravir cette montagne : elle est bien trop grande et je suis bien trop petit !"

Il ne voyait même plus le sommet avec ce brouillard qui était si épais ! Épuisé, il s'endormit. Quelques heures plus tard, le petit Miqo'te se réveilla et découvrit avec stupeur que le sommet ne se trouvait en réalité qu'à quelques mètres au-dessus de lui !

N'en revenant pas, il grimpa jusqu'au sommet de la montagne et comprit qu'il se trouvait au-dessus des nuages.

"Ce n'était pas si compliqué !" déclara une petite voix qui lui était devenue familière. La petite coccinelle était là, posée sur son épaule.

"Tu as voulu prendre la solution qui te paraissait la plus simple alors tu as choisis le chemin le plus court. En agissant ainsi, tu n'as pas réfléchi : le chemin le plus long était moins escarpé et tu ne t'es même pas rendu compte que tu grimpais. Puis tu as baissé les bras alors que tu étais tout près du but, parce que tu étais persuadé de ne pas y parvenir."

"En étant trop pressé, on ne prend pas le temps de réfléchir et on fait souvent les mauvais choix. Il ne faut jamais se décourager : rien n'est impossible et il n'y a qu'avec de la volonté qu'on parvient aux sommets. Regarde, tu as relevé le défi et tu l'as remporté : tu es plus fort que ce que tu croyais."

"Parfois il faut juste de la persévérance et une bonne dose de courage. Même si le chemin est long et difficile et que cela te paraît insurmontable, il mène toujours au but si tu décides de ne jamais abandonner."

"Maintenant te voilà le petit Miqo'te le plus haut de tous les Miqo'te et plus haut que le Nunh !"





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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptySam 27 Fév - 23:05




Un jour, dans une ville étrangère à ma contrée, un homme se vanta d'avoir réussi à piéger un rossignol de Sombrelinceul, et ainsi posséder la plus jolie voix de la forêt dans une cage de petit bois. Bien évidemment, il s'attira toute l'envie des gens autour. Avant de dévoiler sa nouvelle possession, il s'assura de lui donner tout : des grains de la plus haute qualité, de l'eau fraîche renouvelée plusieurs fois.

Le rossignol chantait, certes, mais par tristesse et pour réclamer sa liberté. Fier d'entendre ce son mélodieux sans en comprendre le sens, l'homme posait chaque matin la cage sur son balcon, pour que tout le monde profite de ces mélodies.

Un jour, une corneille se posa sur le balcon, croassa quelque chose au rossignol qui, soudain, n'émit plus un son.

L'homme s'en inquiéta et inspecta son oiseau dans la cage. Il réclama des grains de plus haute qualité encore, et de l'eau des fontaines les plus pures. Il se ruina pour cet oiseau qui, peu à peu, désintéressait les habitants de sa ville.

Incapable de guérir son oiseau, il décida de se rendre à Gridania, et il croisa sur les chemins de Sombrelinceul une miqo'te qui l'interpella.

"Que fais-tu avec cet oiseau ?" lui demanda-t-elle. L'homme prit alors le temps de lui expliquer le mal qui rongeait son rossignol. Il semblait triste pour l'oiseau qui restait muet.

Alors la miqo'te lui proposa de parler à son oiseau. Perplexe, il la laissa faire et voyant en cette créature de la nuit une alliée, l'oiseau se confia.

"Autrefois, je vivais en liberté dans la nature. Puis on m'attrapa, on m'arracha à ma forêt, mes terres et mon ciel. Je me suis lamenté jour et nuit pour tenter de lui faire comprendre ma peine, mais cet homme n'entend pas.

Un jour, une corneille est venue me dire : "cesse de pleurer, car c'est à cause de tes lamentations que l'on te garde dans cette cage." Depuis et jusqu'à nouvel ordre, je reste silencieux."

La sage miqo'te traduisit à l'homme les propos du rossignol. Il se gratta la tête, embarrassé, peiné et honteux.

"À quoi bon garder un rossignol, s'il ne chante pas ?". Alors il libéra l'oiseau qui retrouva sa forêt et disparut entre les feuilles de nos grands arbres.





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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptySam 27 Fév - 23:05




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, à une époque où la chasse était très mauvaise, n chausseur prit au piège un petit oiseau couleur jaune, un serin. Il allait le tuer pour le faire cuire car il était tiraillé par les cris de son corps en dépit de la maigre prise, lorsque le petit oiseau s’adressa à lui :

– Regarde moi ! Vois ! Je suis minuscule et maigre. Tu ne feras de moi qu’une bouchée. Laisse moi la vie sauve et je te révélerai trois vérités qui te seront utiles dès demain et tout au long de ton existence.

A cette époque, en ces temps reculés, les hommes et les animaux terrestres avaient l’habitude de se comprendre et de parler ensemble lorsque la nécessité se faisait force de loi.

– Comment te croirai-je ? répliqua la chasseur. Ce n’est qu’une ruse, un mensonge éhonté de ta part, pour avoir la vie sauve !

– Non, non ! jura l’oiseau. Je t’assure ! Je te dirai la première vérité lorsque je serai encore dans ta main; la deuxième une fois perché sur ton épaule et tu pourras toujours m’attraper facilement; et la troisième dès que je serai là haut sur la branche, dans l’arbre, toujours à ta portée.

Le chasseur jugea le marché équitable.

– C’est d’accord, fais moi entendre la première vérité.

– Si tu perds quelque chose, lui dit le serin, tu ne dois jamais le regretter, car la vie doit aller de l’avant, et non s’encombrer du passé. Que demain ne soit pas l’otage d’hier, car vivre dans le passé, être dans la nostalgie, c’est oublier le présent et se fermer les portes du futur… Vivre, c’est vivre l’instant présent.

Le chasseur réfléchit et trouva que c’était une bien belle vérité. Combien de gens ne cessent de ressasser le passé “avant, c’était mieux !”. Et il en faisait partie…

Il tint donc parole et laissa l’oiseau s’envoler vers l’arbre voisin.

– Si l’on te raconte quelque chose d’absurde ou d’invraisemblable, lui cria le serin, refuse toujours de le croire, à moins qu’on ne t’en donne une preuve éclatante. Fais confiance mais vérifie par toi-même et multiplie tes sources.

Le chasseur acquiesça avec force car combien de ses semblables ne prennent plus le temps de réfuter, de vérifier, d’argumenter et d’arrêter de vivre des “abrégés du vrai”…

Sur ce, l’oiseau s’envola hors d’atteinte et commença à rigoler, à rire et à se moquer du chasseur.

– Comme tu es bête et comme je t’ai bien eu ! Sache qu’il y a dans mon coeur deux diamants pesant chacun plus de cinquante grammes. Non seulement si tu me tuais, ils étaient à toi… tu serais riche, et en plus tu te serais fais plaisir en te délectant de ma chair tendre et parfumée… Mais tu m’as laissé partir !

Fou de rage, le chasseur s’en arracha les cheveux en regrettant de ne pas avoir tué l’oiseau. Puis il dit au serin :

– Je le savais, je le savais ! Tu vois, la vie n’est qu’un mensonge. Mais au moins, tu as la vie sauve, en contre partie, révèle-moi au moins la troisième vérité !

– Pour quoi faire, lui répliqua le serin, puisque tu n’es qu’un idiot qui ne met pas en pratique ce que nous venons de dire ? Je t’avais dit de ne jamais rien regretter, et tu regrettes déjà ton geste de m’avoir libéré. Je t’avais dit de ne pas croire des choses invraisemblables, et tu as cru qu’un petit oiseau comme moi, qui ne pèse pas plus de quinze grammes dans ta main, peut renfermer deux diamants de cinquante grammes. Pauvre fou !

Mais voici tout de même la troisième vérité qui te concerne plus que tout autre et concerne tous tes semblables : la convoitise, la cupidité, la jalousie aveuglent le cœur des hommes et ce sont par elles que vous êtes tous abusés.

Sur ces belles paroles, le petit serin s’envola à tout jamais…



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyDim 28 Mar - 23:56




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, vivaient deux sœurs, en tous points différentes.

L'une était terre, roche, source vive ; l'autre était ciel, nuage, torrent indomptable. L'une était arbre, branches, racines ; l'autre n'était que vent.

Elles se vouaient cependant une affection profonde.

Elles avaient grandi dans l'ombre l'une de l'autre, dormant sur la même paille, buvant à la même jatte, cousant à la même chandelle.

La grande refrénait inlassablement les ardeurs de la petite ; la cadette, à sa manière, stimulait son aînée. Elles se complétaient parfaitement et la vie s'écoulait, paisible et délicieuse.

Mais le vent est ce qu'il est : nul ne peut l'empêcher de souffler.

Un jour, alors qu'elles battaient leur linge au bord de la rivière, la plus jeune annonça : « Je partirai demain ». L'autre ne répondit pas : il n'y avait rien à dire. Elles avaient toujours su, l'une comme l'autre, que ce jour arriverait.

Elles restèrent longtemps côte à côte, en silence, à rincer leurs vieux draps de leurs larmes amères.

Le lendemain, après de pénibles adieux, la jeune sœur s'engagea sur le chemin, toute vêtue de rêves. Et l'aînée resta là, le cœur en haillons, à regarder la silhouette gracile s'évanouir dans le lointain.

Elle resta là longtemps, incapable du moindre mouvement, les yeux rivés sur l'horizon. Elle y resta comme suspendue, figée telle une statue de pierre, étrangère à sa propre vie.

Un matin, alors qu'une année entière s'était écoulée depuis le jour du grand départ, elle fut tirée de sa torpeur par le chant d'un oiseau.

C'était un bel oiseau bleu au plumage chatoyant, aux yeux pleins de douceur. Lentement, il se mit à lui parler de sa sœur...

Il lui raconta la poussière des chemins, le scintillement des étoiles ; les mains tendues, les pains offerts.

Il lui raconta les bivouacs sous la lune, les dunes hautes comme des montagnes, le pas lent des chameaux, les caravansérails aux portes du désert.

Il lui raconta les voiles gonflées par les alizés, le grondement des vagues, les cris des goélands, les ports du bout du monde.

Il lui raconta mille autres choses encore.

Lorsqu'il se tut, la nuit régnait sur la vallée. Mais une lueur luisait à nouveau dans les yeux de la grande sœur.

Le cœur apaisé, elle put reprendre le cours de sa vie.

L'oiseau revint l'année suivante, et l'année d'après, et encore celle d'après. Il revint chaque année, toujours à la même date.

Il arrivait au point du jour, sans faute, et s'installait sur un rocher, au bord de la rivière. Et il parlait lentement, longuement, jusqu'à ce que la nuit descende.

Il parlait et la grande sœur l'écoutait, immobile, et son chant résonnait longtemps à travers la vallée.

Il racontait les cimes enneigées, les forêts luxuriantes, les fières cavalcades à travers les steppes...

Il racontait les troupeaux majestueux dans l’herbe des savanes, le glissement des pirogues au miroir des eaux sombres...

Il racontait les marbres des palais, les remparts de torchis, le brouhaha des villes lointaines...

Il racontait l'argent des fleuves à travers les plaines, l'or des crépuscules sur les plages du sud, le cuivre brûlant des verres de thé partagés...

Puis il repartait d'où il était venu, chargé de nouvelles, emportant avec lui le récit des récoltes, l'écho des noces heureuses, les pleurs des nouveau-nés, les berceuses et les rires des enfants ; parfois aussi le parfum d’une gerbe de fleurs déposée sur une tombe.

Au soir de sa vie, la vieille femme demanda à ses petits-enfants de l’accompagner au bord de la rivière pour y passer la nuit. Elle voulait y attendre l'oiseau bleu.

Les enfants étaient nombreux et de tous âges. Les plus aguerris allumèrent un feu pendant que les autres s'installaient autour, sur des nattes ou des tapis de laine.

La nuit était claire. Il y avait beaucoup de joie dans l'air, et beaucoup de rires qui crépitaient avec le feu.

Alors la voix de la vieille s'éleva, très douce, et se mit à raconter les histoires apportées tout au long de ces années par l'oiseau bleu. Toutes les histoires, les unes après les autres.

Les yeux des grands et des petits étaient suspendus à son visage plissé, à ses lèvres minces toujours prêtes à sourire.

Elle se sentait infiniment heureuse, ainsi entourée de sa descendance, partageant avec eux l’écho des voyages de sa sœur bien-aimée.

Elle la sentait toute proche. C'était comme si elle était là, assise de l'autre côté du feu, et que leurs deux bonheurs se conjuguaient.

Le sommeil finit par les prendre, un à un, grands et petits, et ce fut la morsure du soleil qui les réveilla quelques heures plus tard.

Le jour était levé, mais l'oiseau n'était pas là – il n'était pas venu.

La vieille femme comprit qu'il ne reviendrait plus, que tout était terminé ; qu'il n'y avait plus d'histoires à raconter.

Une légère brise vint alors caresser sa joue parcheminée. Une brise chargée d’affection. La vieille lui adressa un sourire : elle lui avait tant manqué.





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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyDim 28 Mar - 23:58




Je suis Aqeh, tribu solaire de Bouquetins. Ce que je vais vous raconter ce soir est une aventure qui m'est arrivée quand j'avais environs dix ou onze ans. Il faut aussi savoir que j'étais assez nerveuse à cette époque, je courrais partout à en faire perdre le pelage de ma mère.

Cette année là, nous voyagions avec une branche de ma tribu. Nous devions traverser plusieurs endroits et nous avons marché durant des jours.

Alors que la nuit tombait, notre troupe c'est arrêtée à la lisière d'une forêt. Je me souviens encore des ses arbres qui étaient par moment collés entre eux ou assez écartés les uns des autres et ma mère m'avait dit de ne pas bouger le temps qu'elle aille chasser.

Mais bon, jeune inconsciente que j'étais, je n'ai pas obéis à ma mère et quand elle fut partie et que les autres discutaient entre eux je suis partie dans cette forêt.

Au début tout était calme, il y avait de belles fleurs au sol, j'entendais quelques bruits d'animaux qui ne me semblaient pas si terribles que ça. Puis fatiguée je me suis assoupie contre un arbre.

Je ne sais plus trop combien de temps j'ai dormi mais mon réveil fut assez brutal, quand j'ai vu un lion face à moi. J'étais terrorisée collée contre l'arbre et lui m'observait avec ses gros yeux.

Je me suis alors mise à courir comme une folle, prise de peur, et lui me voyant partir s'est mis à me chasser. J'ai donc décidé... ou pas....je crois que c'était plus un réflexe... Réfléchi un instant avant de reprendre. Enfin bref. J'ai bondi sur un arbre pour me hisser très rapidement au plus haut. sur une branche.

Le lion lui est resté en bas à tourner autour de l'arbre et voir si la branche n'allait pas céder ou si j'allais pas redescendre de moi même. Mais je suis restée agrippée à cette branche durant une bonne partie de la nuit. Je m'efforçais à ne pas m'endormir, je somnolais par moment.

Puis, j'entendais des cris à un moment, j'entendais mon nom dans la forêt et le lion semblait les avoir entendu aussi. Il a décidé de prendre la fuite, alors je me suis mise à hurler aussi jusqu'à ce qu'on me retrouve.

Ce qui fut le cas, vue que je suis ici aujourd'hui. Mais après une bonne dispute j'ai pu à nouveau m'endormir auprès des miens.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes EmptyDim 28 Mar - 23:58




Pour commencer, je m'appelle Nyra. Et mon histoire assez amusante car parfois notre insouciance peut nous amener dans des situations assez compliquées.

Sachez que dans cette histoire, j'étais sous les ailes d'un des archéologues et je commençais aussi à étudier la magie rouge. Comme vous le savez, le Thanalan a pas mal de ruines antiques et sans compter la présence des amalj'aa. Des fois, les fouilles sont un peu compliquées.

Un jour, on avec mon maître, on était en train de fouiller les environs. On avait repéré une sorte de tombeau et la porte étaient scellée. Avec de l'abnégation et de la volonté on était parvenus à ouvrir ce tombeau. Cela nous avaient pris trois jours. Mon maître m'avait donné l'instruction de rester non loin de l'entrée le temps qu'il aille chercher deux torches. Son retour fut très rapide même car une groupe d'amalj'aa nous avaient repérés et cherchait à nous capturer.

On a eu d'autre choix que de rentrer dans le tombeau pour pouvoir les semer. Dans notre fuite, je n'avais pas eu le temps prendre une arme pour pouvoir nous défendre. Au moment nous étions entrés et fait à peine trois mètres. Les portes s'étaient refermées ! On était dans une situation assez embêtante mais, pour mon maître c'était l'occasion de partir en exploration. Je n'étais pas pour mais, il n'avait pas tord car on pensait trouver une autre sortie.

On vagabonda dans les lieux pendant des heures, on essayait d'être le plus prudent possible. Jusqu'à qu'on trouve une salle qui nous avait intrigués. On avaient donc supposé que c'était la salle où se trouvait la tombe d'un souverain perdu. Ce qu'on avait réussi à faire, c'était de réveiller des mort-vivant endormis, ceux qui gardaient le tombeau. Nous avions couru pendant des heures à chercher à semer nos poursuivants.

Et comme j'ai dit précédemment, je n'avais aucune arme, aucun moyen d'affronter ces gardes d'outre-tombe. On a pris juste la fuite et là vient ma plus grande réussite ou boulette.

Pour faire simple, pensant qu'on avait semé nos poursuivants, j'ai activé un piège par mégarde. Un rocher rond et lisse étaient tombé devant nous et se mit à rouler dans notre direction. On avaient commencé à prendre la fuite et on avait oublié que derrière nous il y avait les mort-vivants.

On étaient pris entre deux feux, l'un menaçait de nous écraser et de l'autre se faire massacrer par des revenants. Par je ne sais quel miracle, mon maître avait trouvé un petit espace de quoi nous glisser dedans. Il n'avait pas perdu de temps pour nous mettre à l'abris et on vit le rocher rouler vers les revenants. Pas un seul s'étaient relevé après ça, littéralement écrasés. En revanche, un autre miracle se produisit. Le rocher avait fini par percuter un mur.

Une brèche c'était créée qui menait directement vers l'extérieur. Une brèche assez grande pour s'y glisser et on avaient clairement pas perdu de temps. On s'y s'étaient faufilé le plus rapidement possible.

Depuis ce jour-là, mon maître m'avait fait promettre deux choses : toujours garder une arme sur soi et ne jamais rentrer dans un tombeau si on était poursuivi.





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