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 Contes et légendes

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Manah
Khan
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyLun 29 Mar - 0:00




Il s'agit de l'histoire d'un tout petit poisson qui vivait paisiblement, avec sa famille, dans un petit ruisseau. Comme tous ceux de son espèce, il était très petit, et ce cours d'eau pouvait bien lui suffire.

Pourtant, ce petit poisson était plein d'ambitions...

"Je veux aller voir l'océan !" disait-il toujours à sa mère.

Et sa mère lui répondait toujours : "Mais nous ne sommes pas fait pour cela !"

Le petit poisson avait beau entendre les siens lui expliquer qu'ils étaient trop petits pour survivre dans la mer, son rêve était d'y aller pour explorer le monde. Alors un jour, il se mit à aller plus vite que le courant et échappa à la surveillance de sa famille.

Il nagea ce qui lui parut être une éternité. Ses petites nageoires fatiguaient, mais enfin, il déboucha dans un monde plus vaste.

"C'est l'océan !" s'exclama-t-il.

Une truite passant par-là, le regarda de ses yeux ronds et lui fit "non" de la tête.

"Tu es ici dans la rivière, petit poisson, mais prend garde, le danger rôde ici."

Et effectivement, une pince s'approcha du petit poisson pour l'attraper. Agile, il parvint à s'échapper derrière un rocher. Là, un bébé carpe déjà plus gros que lui, lui expliqua : "Ici, il faut être le plus gros pour ne pas être mangé !"

Alors le petit poisson se gonfla d'eau pour paraître plus impressionnant. Mais pour autant, il n'était pas arrivé à l'océan. Et pour rien au monde il n'abandonnerait son rêve.

Il traversa la rivière, tout gonflé qu'il était, pour impressionner les autres habitants de ce cours d'eau si immeeeeeense pour lui.

Il agita sa petite caudale pour aller plus vite que le courant !

Et un courant plus fort encore se fit sentir et l'emporta.

Il se laissa faire et tomba alors dans un lieu immense !

"Ça y est, j'y suis !" et là, un immense poisson fondit sur lui et il esquiva tout juste l'assaut avant de se réfugier derrière un caillou.
"C'était quoi ça !" s'exclama-t-il.

* prend une voix un peu plus aiguë * "Un énorme brochet !" Le petit poisson se tourna et découvrit un petit gobie, déjà plus gros que lui.

"Tu ne devrais pas être ici !" continua le gobie. "Ce n'est pas ta place ici."

"Je veux voir l'océan !"

"Mais tu es trop petit !"

Alors le petit poisson se gonfla encore d'eau pour dépasser la taille du gobie.

"Voilà, comme ça je ne craindrai plus personne ici !"

"Mais !" s'exclama le gobie, interloqué. "Ici c'est le fleuve ! Continue de suivre le courant si tu veux trouver l'océan !"

Déçu mais loin d'abandonner, le petit poisson tout gonflé se mit à faire la course avec le courant.

Il continua longtemps. Le gobie avait-il dit vrai ? Pourtant, jamais encore le petit poisson n'avait vu autant d'eau !

Bientôt, il sentit quelque chose de particulier. Du... sel ? Oui, c'était ça !

Le petit poisson s'agita encore et encore pour aller toujours plus vite, sa queue frétillant pour le propulser ! * se trémousse, comme elle le ferait devant une assemblée d'enfants *

Et enfin, enfin ! Il sentit le courant l'emporter. Cette fois-ci, il prit ses précautions et se gonfla encore plus ! Il se sentait énooooooorrrme mais au moins, personne ne l'attaqu... ATTENTION !

"GROOOOOOOR !!!" CLAC Le petit poisson vit d'énormes dents claquer juste devant lui. Terrifié, il plongea au plus profond de cet endroit de la mer.

Apeuré, il regardait entre les algues d'immenses poissons comme il n'en avait jamais vu, ni même imaginé de touuuuuute sa vie.

Tremblant de froid dans cette profondeur que le soleil n'atteignait pas, il se mit à pleurer.

C'est alors d'un étrange petit dragon d'eau, ressemblant à un cheval des mers, s'approcha de lui.

"Quel étrange petit poisson tu es !" fit ce dernier.

Le petit poisson n'avait jamais vu d'hippocampe de toute sa vie et il se mit à pleurer.

Mais l'hippocampe, au nez et à la bouche bien trop petits pour représenter une menace, s'approcha de lui pour le rassurer.

"Tu as échappé au requin, mais il existe d'autres dangers plus terrifiants encore. Es-tu sûr de vouloir rester ?"

"Non ! Non ! Je ne suis qu'un tout petit poisson ! Je veux retrouver ma maman !"

L'hippocampe considéra d'un œil dubitatif le "petit poisson" tout gonflé.

"J'ai triché, j'ai voulu aller trop vite... je ne suis pas un gros poisson" pleurait le petit poisson.

"Alors rentre vite chez toi ! Je vais détourner l'attention des requins."

Aussitôt, l'hippocampe se cacha dans d'autres algues non loin, et commença à expirer des bulles d'eau de sa bouche, pour attirer les requins de son côté.

Sa ruse fonctionna et le petit poisson remonta le courant.

Mais il était épuisé et le courant était fort.

Alors il décidé de se dégonfler tout d'un coup !

Prrrrrrrrrrrrflflflfl !

Et lui qui avait tellement grossi pour être imposant, il se sentit propulsé. Il fendit l'eau à contre-courant à touuuute vitesse ! Un petit coucou au gobie tout en évitant le brochet du fleuve.

Puis un salut à la truite de la rivière tout en évitant la pince d'une grosse crevette affamée.

Enfin, il arriva dans son petit ruisseau natal.

Sa maman et sa fratrie s'étonnèrent de le voir venir de la rivière, mais le petit poisson avoua tout.

"J'ai été dans l'océan, maman... mais tu as raison, je suis trop petit, je ne suis pas prêt pour ça."

Il regagna son petit lit d'algues, exténué.

"En tout cas, j'attendrai d'être vraiment grand pour partir à l'aventure !"



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyJeu 29 Avr - 22:52




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, la légende raconte que dans les steppes, vivait un khan, dont la fille faisait pâlir de jalousie les plus resplendissantes des étoiles. Il aimait profondément sa fille et il ne désirait pour elle que ce qui existait de mieux sur terre.

hors, un beau matin, la jeune princesse croisa le regard d'un chasseur. Ce n'était pas un guerrier. Juste un simple chasseur. ce n'était même pas le meilleur chasseur de sa tribu.

Mais dès l'instant où leurs regard se croisèrent la princesse sentit son coeur s'envoler au côité de celui du chasseur. Et rapidement, ils ne se quittèrent plus.

Bien entendu, le khan finit par apprendre la relation qui liait les deux âmes. Il entra dans une colère plus noire que la plus noire des nuits. Il convoqua son sorcier et lui demanda de mettre un terme à l'aventure de la princesse. Un terme définitif frappe sa paume de son poing.

C'est ainsi que le sorcier fit appel à ses pouvoir et changea le jeune chasseur en coquillage, qu'il jeta dans Azim Khaat où il disparut au plus profond des eaux obscures, là où, dit-on, ni la lumière d'Azim, ni celle de Nhaama ne peuvent parvenir.

Le cœur de la princesse se brisa. Et elle mourut.

Son âme se métamorphosa alors en un nuage qui, chaque année, tente d'écarter les eaux du lac pour retrouver son cher amour perdu, le coquillage qui gît dans les profondeurs des eaux.

Lorsqu'il apparait par temps clair, on peut distinctement apercevoir la silhouette de la jeune princesse, ses cheveux masquant son visage, agenouillée et éplorée, tournée vers la surface du lac.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyJeu 29 Avr - 22:57




Khutulun était également la fille d'un khan. Et lui aussi l'aimait énormément. Elle était une fière guerrière, capable de fondre dans les rangs ennemis, tel un faucon et terrasser les plus redoutable combattants.

Lorsqu'elle fût en âge de se marier, elle exigea que son prétendant soit capable de la vaincre à la lutte. En cas de victoire, il serait autorisé à l'épouser. En cas de défaite, il devait lui donner dix chevaux.

Elle devint ainsi la propriétaire, dit-on, de dix mille chevaux. Et les membre de sa tribus ne manquèrent plus jamais de monture

Finalement, Khutulun ne se maria jamais, mais elle devint la première Khatun et n'ayant aucune descendance et n'ayant jamais été vaincue par quiconque que le temps lui même, ce fut son neveux, le fils de son frère qui devint chef

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyJeu 29 Avr - 23:11




Il était une fois, une petite fille qui vivait dans la foret avec des deux parents. Mais ses parents furent chassés, sa mère tuée et son père disparut. Elle pensait qu'il était mort mais un vieil homme l'invita dans sa compagnie, alors qu'elle n'avais que 15 années.

Cet homme berça son enfance la formant à ce qu'elle avait toujours aimé, une invocatrice.

La petite fille grandis et s'éprit d'un homme.

C''était un miqo'te lunaire, qu'elle chérissait plus que tout, mais un soir, il ne revint pas.

Elle déplora sa perte et le chercha de longs mois, mais elle apprit sa mort et alors dans le désespoir ne savait pas si elle pourrait aimer de nouveaux

Elle eut une aventure à nouveau mais l'homme partit comme le premier, la laissant seule à nouveau c'est alors dans le chagrin qu'elle avait perdu tout espoir.

Un jour, un ami lui dit qu'il était en présence d'un miqo'te lunaire, qui n'allait pas fort.

Elle partit à leur rencontre et en face d'elle vit son miroir.

Cet homme au plus bas était tout comme elle. Elle comprit alors sa propre bêtise d'avoir désespéré et tenta de lui redonner le sourire par une danse.

Il se joignit à elle pour danser la danse de l'éclipse, lunaire et solaire, dans une danse qui réchauffa leurs cœurs.

Elle le mit à l'épreuve et attendit qu'il réussisse à la vaincre dans un duel de lutte.

Ce qu'il fit. Ainsi elle savait qu'il était motivé, réellement.

Depuis ils vivent heureux et ont un fils, nommé Ankaa, qui est certainement le plus beau cadeaux !

A noter qu'elle a retrouvé son père finalement, grâce à son époux, alors tout est bien qui fini bien !

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyJeu 29 Avr - 23:26




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, un grand-père et une grand-mère.

Tous les jours le grand-père allait couper des bambous et fabriquait toutes sortes d'objets avec. Il gagnait ainsi sa vie.

Un jour, travaillant dans un fourré de bambous, il en trouva un étrange, dont le tronc brillait, comme éclairé de l'intérieur.

Le grand-père était bien étonné, et se demandait pourquoi cet arbre brillait ainsi. Lorsqu'il coupa le tronc, il fut encore plus surpris : une jolie petite fille, minuscule, était assise dans le tronc, et c'était d'elle que venait cette lueur étrange.

Le vieil homme posa la petite fille sur sa main, et rentra bien vite à la maison.

"Grand-mère, regarde! Je l'ai trouvée dans un bambou!" dit-il à sa femme, en lui montrant la charmante petite fille.

Grand-mère pensa que les dieux leur envoyaient cette enfant. Ils l'appelèrent "la princesse des bambous", et la chérirent et l'élevèrent comme leur propre fille.

La petite princesse grandit très vite et devint une ravissante jeune fille.

Quand Grand-père ou Grand-mère étaient fatigués ou bien tristes, il leur suffisait de la regarder, et ils se sentaient mieux.

Après avoir trouvé la petite fille dans un bambou, quand Grand-père allait couper des arbres, il trouvait très souvent de l'or dans le tronc, aussi devint-il riche et ils ne manquèrent plus jamais de rien.

Tous trois vivaient très heureux ensemble. La princesse des bambous ne sortait jamais, mais sa beauté était réputée dans tout le pays.

Beaucoup de jeunes gens qui en avaient entendu parler vinrent de partout pour voir la princesse, mais Grand-père ne les laissait pas rencontrer son enfant bien-aimée.

Un grand nombre d'entre eux étaient fort déçus de ne pas pouvoir voir cette beauté, et rentraient chez eux au bout de quelques jours.

Quelques-uns seulement désiraient ardemment rencontrer la jeune fille et l'épouser. Cinq d'entre eux venaient tous les jours devant la maison du vieil homme, faisant fi des intempéries.

Un jour, la princesse des bambous dit à Grand-père : "Je vais demander à chacun de ces cinq jeunes gens de me rapporter l'objet que je désire. J'épouserai celui qui réalisera mon souhait."

Mais la jeune fille n'avait aucune envie d'épouser qui que ce soit, aussi demanda-t-elle des objets extrêmement difficiles à trouver.

Au premier des jeunes gens elle demanda la coupe en pierre de lune.

Au deuxième, l'arbre dont le tronc est en or et les fruits des perles.

Au suivant, la peau de la souris du soleil.

Au quatrième, le joyau aux cinq couleurs que le dragon porte autour du cou.

Et au dernier, le cauris, un coquillage qu'on trouve parfois dans le nid des hirondelles, et qui porte bonheur aux femmes enceintes.

La princesse des bambous demandait des choses dont on ne sait même si elles existent réellement, et les jeunes gens en furent très surpris et un peu découragés.

Les jeunes gens partirent donc à la recherche des objets demandés par la princesse des bambous, et ne vinrent pas chez le vieil homme pendant quelques temps.

Un jour, le premier d'entre eux revint et apporta la coupe de pierre de lune qui lui avait été demandée.

Il avait en réalité ramené une vieille coupe qui se trouvait dans un temple non loin de là.

Quand la princesse vit la coupe, elle comprit immédiatement que ce n'était pas la vraie, car même si celle-ci est très ancienne et faite en pierre, elle brille comme aucune autre.

Le deuxième jeune homme, quant à lui, ne savait pas où trouver l'arbre au tronc d'or et aux fruits de perles. Comme il était très riche, il demanda à des artisans d'en fabriquer un. Il l'apporta alors à la princesse.

L'arbre était vraiment magnifique, à tel point que la jeune femme crut que c'était réellement l'arbre qu'elle avait demandé. Elle était au désespoir, se disant qu'elle allait devoir épouser ce jeune homme !

Mais !

Lorsque les artisans vinrent réclamer leur dû, elle comprit alors qu'elle avait été trompée et que cet arbre était un faux.

Le suivant, qui devait ramener la peau de la souris du soleil, donna une paya grassement des chasseurs pour qu'ils lui ramènent cette fourrure.

A leur retour, ils lui donnèrent une magnifique fourrure, l'assurant que c´était celle de la souris du soleil. Il se rendit alors chez la princesse, qui lui dit :

"C'est une très jolie fourrure; Mais on dit de la peau de la souris du soleil qu'elle ne brûle pas, même si on la jette au feu. Voyons cela."

Et la princesse présenta la fourrure aux flammes. Celle-ci s'enflamma immédiatement et se consuma.

Le jeune homme, couvert de honte, s'en alla précipitamment.

Le quatrième d'entre eux était très courageux, et décida de trouver lui-même le dragon qui porte un joyau de cinq couleurs au cou.

Il partit donc en mer et navigua très longtemps, sillonnant les mers au hasard, étant donné que personne en sait où se trouve le dragon, ni même s'il existe.

Mais durant son périple, il fut pris dans une tempête effroyable, et manqua de mourir. Il renonça à continuer ses recherches et rentra chez lui, mais il était encore gravement malade et ne pût rencontrer de nouveau la princesse des bambous.

Le cinquième et dernier des jeunes gens, auquel la princesse avait demandé le cauris, un coquillage porte-bonheur qu'on trouve parfois dans le nid des hirondelles, entreprit de fouiller les nids d'hirondelles.

Un jour, il crut avoir trouvé le coquillage, et le serrant fermement dans sa main, il descendit précipitamment de l'échelle sur laquelle il se trouvait, tomba et se blessa gravement.

De plus, ce qu'il tenait si précieusement à la main n'était pas du tout le fameux coquillage, mais une crotte d'hirondelle, toute dure et racornie.

Voilà comment lui aussi échoua et personne ne pût ramener à la princesse les objets demandés.

La réputation de grande beauté de la princesse des bambous arriva jusqu'aux oreilles du Grand Khan qui désira la rencontrer.

Un jour, il se rendit chez le vieil homme, et rencontra la princesse des bambous. Il en tomba immédiatement amoureux, et voulut l'emmener dans son palais.

Mais la princesse refusa, lui disant : "Je ne suis pas de ce monde. Je ne peux pas aller avec vous."

Néanmoins, il ne pouvait oublier la ravissante jeune femme.

Un été, la princesse des bambous, regardant la lune, se mit à pleurer.

Grand-père lui demanda ce qu'elle avait, mais elle ne lui répondit pas, restant silencieuse.

La jeune femme était plus triste de jour en jour, et elle pleurait tous les soirs en regardant la lune.

Grand-père et Grand-mère se faisaient bien du souci, mais la princesse gardait le silence et ils ne pouvaient en rien l'aider.

A la moitié de l'été, la veille de la pleine lune, la princesse des bambous parla enfin :

"Je viens de la lune. Il avait été décidé que je vivrais quelques années sur la terre, mais aujourd'hui l'heure du retour approche. Demain, à la pleine lune, mes compagnons viendront me chercher et je devrai rentrer. J'ai été très heureuse avec vous, je vous remercie du fond du cœur."

Grand-père et Grand-mère étaient abasourdis, et très tristes. Ils ne voulaient pas quitter leur princesse bien-aimée, mais celle-ci leur dit :

"Je n'ai pas le droit de rester avec vous. Il faut que je retourne d'où je viens. J'en suis très triste aussi, mais je n'ai pas le droit de rester ici."
[22:35] Vega Eclipse est plongée dans ses pensées devant vous.

Grand-père décida alors d'aller demander de l'aide au khan pour empêcher que la jeune femme ne parte. Il raconta toute l'histoire de la princesse des bambous à l'empereur et celui-ci envoya deux mille hommes à la maison du vieil homme.

La nuit de la pleine lune, tous se tenaient prêts à protéger la princesse.

A l'intérieur, Grand-père et Grand-mère entouraient leur enfant bien-aimée, attendant l'escorte venant de la lune.

A l'instant où la lune fut vraiment pleine, l'escorte des gens de la lune descendit du ciel.

Les nymphes de la lune brillaient d'une lumière irréelle, qui aveuglait les archers, les empêchant de tirer.

Le plus étrange était que tous avaient également perdu toute volonté de combattre, ils ne pouvaient rien faire.. Tous, impuissants, regardèrent la princesse des bambous s'avancer vers l'escorte venue de la lune.

"Je suis très triste de vous quitter, mais je n'ai pas le droit de rester avec vous, je dois retourner d'où je viens. Je vous en prie, pensez à moi de temps à autre."

Elle s'adressa ainsi une dernière fois à Grand-père et Grand-mère.

Les nymphes venues de la lune la revêtirent alors d'un manteau, une superbe étoffe de la lune, et la princesse des bambous oublia sa vie sur terre et repartit avec ses compagnons.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyMar 1 Juin - 7:08




Eh toi, là-haut, le soleil ! J’en ai assez que tu brûles mes cultures. J’en ai assez que tu assèches mon puits. Va-t’en, tu me fais mal aux yeux.

― Mais c’est mon travail de briller ! C’est mon travail de réchauffer ceux qui ont froid et d’apporter la lumière.

― Eh bien, va faire ton travail ailleurs !

Aujourd’hui, Koko est décidé à chasser ce satané soleil. Il n’en peut plus.

Il a bien entendu parler des nuages qui apportent l’ombre et l’eau mais où les trouver ? Il se met à leur recherche mais partout le soleil le poursuit, lui grille le visage et la terre sur laquelle il marche.

À l’heure où son ombre est rentrée sous la terre, Koko est de retour, bredouille. Le vieux sage lui conseille :

― Les nuages vivent loin d’ici, dans le Nord. Quand tu auras atteint la ligne de l’horizon, il faudra marcher jusqu’à la nouvelle ligne au bout de tes yeux. Là-bas, tu trouveras peut-être quelques nuages.
Sois humble, tenace et rusé et tu trouveras ce que tu cherches. Sois vaniteux et fier et tu rentreras les mains vides.
J’ai parlé, qu’il en soit ainsi.

Le lendemain, Koko se met en route. Le soleil le rattrape.

― Où vas-tu comme ça ? Tu espères échapper à mes rayons ?

― Laisse-moi tranquille, j’ai un long voyage à faire. Va brûler le crâne de quelqu’un d’autre.

Plus tard, Koko rencontre un matanga qui patauge dans une mare. Il prend tellement de place qu’il ne peut même pas y remplir sa gourde. Tant pis, il boira au prochain point d’eau. Il atteint la première ligne dont lui a parlé le sage et trouve enfin un puits. Un énorme serpent y a élu domicile.

― Qu’est-cccccce que tu veux ? siffle le serpent.

Se souvenant de la leçon du sage, Koko répond :

― S’il te plaît, laisse-moi prendre un peu d’eau. J’ai marché très longtemps et je suis assoiffé.

― Essaie de lancer ta gourde dans le puits sans que je l’attrape et tu pourras prendre de l’eau.

Koko n’a pas envie de jouer mais il a trop soif pour renoncer. Il saisit un bâton et le lance de toutes ses forces sur la tête du serpent en même temps que sa gourde. Le serpent, à moitié assommé, ne réagit pas assez vite et Koko arrive à prendre de l’eau. Ouf ! Après quelques rasades bien fraîches, il est ragaillardi et repart. Quand il arrive à la deuxième ligne au bout de ses yeux, ses semelles ont fondu d’épuisement.

Toute une famille de nuages ventrus, dodus et rebondis se prélasse un peu plus loin dans le ciel.

― Hourra, j’ai réussi ! s’écrie-t-il.

Il rassemble ses dernières forces et se dirige vers eux. Enfin, il savoure la fraîcheur bienfaisante de l’ombre et l’odeur de la terre humide !

Les nuages, amusés par l’apparition de ce petit bonhomme, lui versent quelques gouttes sur le visage et Koko sourit de toutes ses dents blanches.

Selon les conseils du sage, il les salue et leur dit :

― Bonjour Grands Nuages, je m’appelle Koko et j’ai voyagé longtemps pour vous trouver. J’ai besoin de votre aide pour chasser le soleil de notre village. Il grille tout sur son passage et nos animaux n’ont plus que les cailloux à brouter, nous n’avons plus une goutte d’eau.

Le Père Nuage, étonné par cette requête, interroge la Mère Nuage :

― Nous n’avons pas quelques cousins là-bas ?

― Oh, non ! répond-elle, ils sont partis ailleurs depuis longtemps.

Père Nuage s’adresse alors à Koko :

― Hélas, tu devras te débrouiller sans nous. Tous les nuages qui sont allés sur tes terres ont perdu leur eau. Il nous arrivera la même chose si nous venons chez toi.

Les enfants nuages ne sont pas de cet avis et insistent.

― Mais papa, on ne peut pas laisser le soleil brûler ce village. Nous devons l’aider, c’est notre travail, tu as oublié ?

Mère Nuage, fière de ses enfants, ajoute :

― Mon époux n’est-il pas le plus téméraire et serviable des nuages de ce coin de ciel ? Si ce n’est pas le cas, il aurait bien changé !

Père Nuage semble sensible à cet argument.

― Nous n’arriverons pas seuls à éloigner le soleil. Nous devons appeler la Horde à l’aide.

Quelques coups de tonnerre plus tard, la Horde des Nuages est rassemblée.

― Moi, j’irais bien voir ailleurs s’il n’y a pas des champs à arroser, dit le plus vieux des nuages.

― Et moi, je remplirais bien un nouveau puits, le mien est plein et je n’ai plus rien à faire, renchérit le nuage gris-bleu.

Après une longue discussion, tous finissent par tomber d’accord : c’est le moment de partir abreuver d’autres paysages. Koko, tout heureux, danse de joie sous les gouttes.

Ils se mettent en route, Koko caracolant sur le chemin et les nuages batifolant dans le ciel, lâchant ici ou là une averse pour arroser les plantes rabougries et étancher la soif des animaux déshydratés. Arrivé près du village, le soleil cherche à barrer le chemin à la Horde, dardant ses terribles rayons.

― Laisse-nous passer ! Mes amis nuages vont donner à boire aux habitants du village que tu assoiffes délibérément.

Le vieux sage s’avance et gronde de sa voix d’orage :

― Depuis que la vie se nourrit de cette terre, les astres et les éléments cohabitent pour le bien de tous. Personne ne peut changer cela. Tu n’es pas le roi du ciel, soleil, tu dois céder ta place. Va réchauffer d’autres contrées et les cycles que tu as bouleversé reprendront leur cours normal.
J’ai parlé, qu’il en soit ainsi.

Impressionné par cette colère, le soleil range ses rayons et part se réfugier derrière l’horizon, emportant avec lui sa chaleur et sa poussière. Les nuages arrosent le village d’une pluie fine et continue, nettoyant les toits et les ruelles desséchées.

Les villageois s’empressent de faire la vaisselle et la lessive sous la pluie et remplissent cruches et bidons. Les fleurs se redressent, les vaches et les chèvres tirent leur langue rose pour recevoir les gouttes. Les enfants sautent dans les flaques.

Jusqu’à la nuit, tous chantent et dansent sous la pluie, certains que le soleil reviendra bien sécher leur linge et réchauffer leur cœur.

Depuis ce jour, Koko se réveille chaque matin de bonne humeur et ses chaussures ne fondent plus sur les chemins calcinés



Dernière édition par Manah le Mar 1 Juin - 7:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyMar 1 Juin - 7:08




Il y a fort longtemps, vivait sur une île, un jeune homme, avide d'explorer le monde et de naviguer sur les mers du monde entier ...

Ce garçon se nommait Aegan. Plutôt petit comparé aux autres, il n'était ni le plus fort, ni le plus rapide de ses camarades. Cependant, il rêvait de parcourir avidement le monde, de sortir de son cocon familial ...

En revanche, ce n'était aucunement aisé, que de se montrer suffisamment fort, pour partir. La pêche en mer était dure, la piraterie dangereuse ...

Pourtant, on ne cessait de lui raconter des aventures et des histoires d'hommes et de femmes, qui étaient partis, afin de vivre des choses extraordinaires ...

Le pauvre garçon ne savait que faire ...

Ses vaines tentatives étaient toujours des échecs, si bien qu'il finit par se croire incapable de quoi que ce soit. A force de temps, il finit par devenir un homme, n'ayant pas quitté son île, restant avec les autres, les voies qu'il rêvaient, devenant de plus en plus pénibles. A force de ses échecs, les moqueries, et rabaissement de ses camarades, il décida qu'il était temps, de faire sa propre route, mieux vaut tard que jamais, non ?

Alors il fit ce qui n'était jamais bon de faire, voler les siens, nourriture, eau, bateau... Il prit ce qu'il faut pour partir en mer.

Au début, cela était bien, agréable même ...

Sauf qu'il n'avait aucune idée, d'où allez ...

"Je vais allez tout droit là bas !"

La pire idée qu'il ait eu ...

Il navigua pendant des heures, des journées, ses rations devinrent maigres, si bien qu'il finit par ne plus avoir de force et était à la merci du destin ...

Puis un jour, alors qu'il dormait, le corps brûlé du soleil et du sel ...

Il sentit un coup, sur son bateau < clonq >

En se réveillant, il put constater alors une plage, avec une terre. Heureux, il en profita pour se lever, péniblement pour chercher de l'eau, de quoi manger ...

Une fois ses besoins effectués, il rencontra les locaux ...

Uniquement des femmes, toutes plus belles les unes que les autres, que demander de plus ?! voilà une aventure glorieuse !

Excepter que ...

Ce ne fut pas une aventure, une fois attiré dans le village par les femmes, il comprit alors son erreur : le pauvre avait fini sur la terre des cannibales amazones. On dit que ses cris de douleurs dus à la torture, où il avait finit par raconté sa vie, hantent encore la plage de cette contrée. Je ne citerai par les horribles sévices qu'il eut subis, car il y a même pas de dignité, dans ces moments terribles, tout ce que nous savons, c'est que Aegon, fut l'esclave et le repas.

Le plus pitoyable qu'il ait été raconté en ce monde, en somme, petits gens, ne voler jamais les vôtres, ou vous finirez par vivre une mésaventure et la punition des dieux, vient tôt ou tard. ~



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyMar 1 Juin - 7:09




On l’appelait Loin-du-ciel.

En raison de sa petite taille, bien sûr, et sans doute aussi, parce qu’on le savait oublié des Dieux.

En effet, Loin-du-ciel, c’est le moins qu’on puisse dire, était bien malchanceux.

Affligé d’une claudication disgracieuse, il subissait les moqueries des enfants de son âge, d’autant plus qu’il ne se déplaçait qu’avec une extrême lenteur.

Lente aussi était son élocution : articuler était pour lui une redoutable épreuve, et il lui semblait que les mots s’échappaient de sa bouche dès qu’il croyait les avoir attrapés.

Si bien que la plupart du temps, il demeurait en silence, ayant réduit ses besoins de communiquer à quelques gestes élémentaires.

La vie opère parfois de bien étranges détours, donnant à grandes brassées quand on s’y attend le moins, prenant d’un côté ce qu’elle vous donne de l’autre...

ou inversement, ce qui fut le cas pour Loin-du-ciel !

Car dans sa bien triste situation, qui aurait suffi à affliger et aigrir la plupart d’entre nous, une source de joie incommensurable lui réchauffait le cœur et dilatait ses artères.

Cela avait commencé l’année de ses sept ans.

Il avait entendu de drôles de miaulements venant du caisson sur lequel, comme souvent, il s’était assis un peu à l’écart du monde.

Ô merveille ! Deux petits bouts de chats, l’un tout noir, l’autre tigré, deux minuscules boules de douceur qui lançaient leurs signaux de détresse.

L’enfant avait immédiatement compris le sort qui leur serait réservé s’ils étaient découverts. Noyés à la rivière, dans une bauge avec une pierre dedans.

Alors il les avait emmenés en lieu sûr et tout les jours, il venait approvisionner ses petits rescapés, jouait avec eux, les caressait, les embrassait, leur parlait doucement, oui, leur parlait...

Et petit à petit, l’enfant solitaire et rêveur avait ouvert les yeux sur le monde. Sur ce monde-lien particulier, celui des tout-petits, des nouvellement nés ou écloses, premiers balbutiements de vies puissantes et fragiles à la fois. Qu’il passait le plus clair de son temps à découvrir, à protéger, à sauver.

C’est par une belle matinée ensoleillée d’avril que le miracle se produisit.

Ce jour-là, il avait ramené de la forêt un petit merle blessé qu’il avait enfermé dans une cage afin de le soustraire aux prédateurs le temps de sa convalescence. Après avoir tenté en vain de nourrir l’oiseau, il s’était assoupi sur une botte de foin quand tout à coup il fut réveillé par des cris stridents : le chat noir avait renversé la cage qui s’était ouverte et l’oiseau affolé essayait désespérément de voleter de plus en plus haut pour échapper à ses assauts.

Loin-du-ciel se mit à hurler, sautant maladroitement pour attraper l’oiseau. Mais celui-ci était hors de portée et le matou, bondissant de poutre en poutre, allait finir par le saisir.

Alors une force inouïe s’empara de l’enfant chétif. Jamais auparavant il n’avait ressenti ce torrent tumultueux et bienfaisant qui maintenant l’animait, le portait, lui faisait trouver immanquablement le geste sûr, précis et efficace, pour parvenir à ses fins.

Et ce n’est pas tout, voilà aussi qu’imparfait ! Vraiment !

« T’as pas l’droit, criait-il au chat noir, t’as pas l’droit !...Je te laisserai pas faire....Va-t’en... »

Et les mots s’enchaînaient, naturellement, sans qu’il ait à faire d’efforts ; les mots devenaient cascade impétueuse, puis rivière ayant trouvé son lit.

Puis murmure de source quand il attrapa l’oiseau, et, longuement, tout doucement, lui parla pour le rassurer jusqu’à ce que les battements de leurs deux petits cœurs se calment.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyJeu 3 Juin - 10:48




Chaque année, dans les steppes, au début de l'été, Ralliement se pare de décorations. A cette occasion, et pendant toute une journée presque tout est gratuit pour les femmes et les enfants, car ils représentent l'avenir d'un peuple.

Mais l'origine de cette fête remonte à des temps anciens, une époque où la femme était un être inférieur aux yeux des hommes. Alors, lorsque l'une d'elle était au gout de l'un d'eux, il l'enlevait et l'épousait sans qu'elle puisse donner son avis. Aujourd'hui, cette tradition subsiste sous forme rituelle, grâce à un homme dont je vais vous conter l'histoire.

Il se nommait Temujin. Il n'avait rien de particulier. Il était né d'un homme et d'une femme, comme chacun de nous. Il était fils de khan.

Cependant, lorsqu'il eut sept ans, sa tribu fut attaquée et décimée par une autre. Mais par n'importe laquelle : il s'agissait de la tribu d'où sa mère avait été enlevée, ses frères venus libérer leur sœur.

Ainsi, il fut séparé d'elle et devint orphelin et esclave. Pendant de nombreuses années, Temujin grandit tout en réfléchissant à sa rébellion. Peu à peu, il rallia nombre de compagnons à sa cause. Il avait 20 ans, lorsqu'enfin, il se sentit prêt à se libérer de ses chaines.

L'assaut fut violent mais rapide. En une nuit seulement, il parvint, avec seulement quelques hommes, à vaincre les guerriers les plus valeureux de la tribu et il affronta seul le khan, son propre grand-père. A la fin de l'affrontement, il leva la tête de son adversaire vaincu au premier regard d'Azim et devint Khan à la place du khan.

Hélas, il ne trouva pas sa mère : elle s'était refusée à tout les autres prétendants qui lui avait été proposés et avait été donné en mariage à un autre. Hors, le Nadaam approchait. Avec sa nouvelle tribu, Temujin décida d'y participer. Beaucoup rirent de sa décision : il n'était pas un guerrier. Il n'avais aucun chance.

Malgré tout, avec ses hommes nouvellement libérés, il gravit la Montagne des Epreuves de Bardam où il fut reconnu par Azim et obtint ainsi le droit de participer à la saison guerrière.

Il avait peu de temps devant lui. Sa horde parcourut la steppe comme aucune tribu ne l'avait fait jusque là. Il affronta tout ceux qu'il croisa. Et il remportait victoire sur victoire. Ceux qui refusaient de se joindre à lui étaient massacrés sans pitié. On raconte que cette année là, tant de sang fut versé que la plaine entière devient rouge

Et le jour du Nadaam arriva.

Les gharl répandirent la Terre sacrée. Et chacun se rua pour s'en emparer. La tribu de Temujin, en sous nombre à peine quelques lunes auparavant était désormais si grande qu'ils ne laissèrent aucune chance aux autre tribus d'approcher ou même d'apercevoir le sceau convoité.

Ainsi, Temijijn devint le Khan des Khan, le maitre de la Steppe. Il put ainsi retrouver sa mère. Il apprit tout ce qu'elle avait enduré après sa soi-disant "libération". Il abolit la tradition de l'enlèvement et instaura ce jour de fête, pour qu'aucune femme ni aucun enfant, jamais, n'ait à subir ce que lui et sa mère avaient enduré.

Il régna de longues années sur la Steppe car, de son vivant, il ne fut jamais vaincu au Nadaam.

Si on en croit les légendes ce sont ses filles qui fondèrent les tribus Borlaaq et Dazkar.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyJeu 3 Juin - 10:49




L'histoire ou plutôt le conte que je vais vous raconter parle d'une femme. Cette femme peut être n'importe qui. L'une d'ente vous ? Ou une que vous avez connu ou que vous connaissez. Je laisse vos souvenirs vous donner la réponse.

Il était une fois une femme qui, après avoir traversé toute une vie de femme, habitée par différents amours, puis par une relation essentielle avec un homme qui fut son mari. Après avoir porté et élevé des enfants et exercé une profession passionnante, elle se retrouva au bord de l’existence, devant l’immense vide de sa solitude, celle de sa rencontre manquée avec elle-même.

Comment est-ce possible ? Comment se retrouver ainsi en solitude au mitan de sa vie, vide de projets, dévitalisée d’avoir trop donné, dépossédée de tous ses rêves car ils avaient été déposés en vain et à fonds perdus chez ceux qu’elle avait tant aimés ?

Comment continuer le chemin en se sentant habitée par une immense fatigue d’être, une profonde lassitude à simplement se réveiller le matin, à ouvrir les yeux, à respirer, se laver, s’habiller, affronter le regard aveugle de tant d’inconnus ? Comment avoir l’énergie d’esquisser des gestes qui n’ont plus de sens, de commencer quelques phrases avortées en imaginant tout de suite que demain est déjà périmé ?

Hélas...

Cela est plus fréquent qu’on ne peut l’imaginer dans le monde des femmes et des hommes d’aujourd’hui.

Au début elle manqua de vaciller devant la béance du désert de sa vie, la violence de la solitude, le vide de l’incompréhension qu’elle sentait tout autour d’elle. Souvent par la suite elle désespéra, quand des pensées malignes infectaient son corps, quand des douleurs tenaillaient son dos, déchiraient son ventre, harcelaient son cœur, quand son mal-être était si fort qu’elle imaginait ne pouvoir tenir debout, qu’elle aspirait à se coucher et mourir de lassitude... et de désespoir de vivre.

Elle ne savait pas encore que sa vie n’attendait que ce moment pour se rappeler à elle. Une émotion, qui contenait tout un monde à elle seule, s’éveilla, remonta, chemina par des chemins secrets de sa sensibilité, jusqu’à sa conscience, vint éclore dans ses pensées pour devenir lueur, lumière, soleil avant de se transformer en énergie vivifiante.

Un matin, une petite phrase scintilla dans sa tête, dansa sous ses paupières, fredonna à ses oreilles :

- Prends soin de ta vie, prends soin de ta vie, prends soin de ta vie…

Mais d’autres voix, celles des vieux démons, des habitudes anciennes, vexées de se voir délogées par un courant de vie nouveau, tentèrent de prendre le dessus, de recouvrir la petite phrase par leur propre rengaine.*Elle fronce les sourcils *

- Fais attention, en osant t’aventurer sur le chemin de tes désirs, en voulant te découvrir toute seule, tu prends le risque de te perdre, de révéler des aspects de toi inacceptables.

-Tes désirs sont trompeurs.

- Tu crois avoir tout, tu n’as rien, tu n’es rien, tu n’as pas été capable de retenir ton mari, de garder tes enfants près de toi, de maintenir ton statut de femme aimée…

- Tu es en transformation, chantait la petite voix du début.

- Tu es affabulation, répétaient les voix d’une ancienne vie.

- Je peux m’aimer et me respecter, dit la femme à la voix de son ancienne vie.


- Pas du tout, tu as besoin d’être aimée, tu ne dois donner ton amour que si tu es aimée en retour !

- Je sens que je peux m’aimer et aimer sans avoir nécessairement un retour… pour le plaisir d’être, dit elle sur un ton assuré.

- Non, ton cœur n’est pas suffisamment ouvert pour aimer, simplement aimer. Réfléchis bien, tu sais combien ton égo ne supporte pas de vivre le seul bien-être, le plaisir partagé. Il te faut ses sentiments, des serments, du solide, du durable à toute épreuve....

- Je ne suis ni dans le manque, ni dans le besoin, je suis dans le plein ! Dit elle avec une voix plus déterminer à sa conscience du passé.

- Tu te montes la tête et bientôt tu regretteras, tu verras. Prenant une voix plus forte pour différencier.

- Je suis musique, je recherche et je trouve mes accords.

- Tout est dérisoire, temps perdu, illusions trompeuses. Ne recommence pas à espérer ce que tu n’atteindras jamais.

- J’existe, j’existe enfin pour moi! La femme semble vouloir combattre son passé.

- Non, tu survis, tu végètes. Accepte ton sort sans révolte, sans rêve inutile, tu es sur la pente descendante de ta vie, reste tranquille ! Tout est joué, tu as perdu, tu mérites le repos.

- Je me rencontre… J’ai lâché le superflu....

- Tu vas manquer de l’essentiel : la sécurité !

- Face à l’impuissance j’apprivoise des forces secrètes, face à l’urgence je fais confiance à mes états intérieurs, face au chaos j’écoute ma propre voix. Je suis sur ce chemin là.
Etonnée, elle n’entendit plus les autres voix, alors elle décida de s’écouter. A partir de ce jour-là, elle ne fut plus seule. Le dialogue qui l’accompagna l’ouvrit à de multiples rencontres.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyJeu 3 Juin - 10:49




Je viens d'Ishgard. Comme vous vous en doutez, là bas, les contes concernant la guerre du Chant du Dragon sont nombreux.

La guerre a duré un millénaire entier, avec son lot de sauvagerie, d'héroïsme, de tragédies. Dans les deux camps.

On parle souvent des Chevaliers Dragons.

Ces fameux héros armés d'une lance, les remparts de la Sainte Cité.

Eux même ont été entraîné à faire preuve de...Pragmatisme, dirons nous.

Chaque dragon mort était une victoire.

Les grands. Comme les dragonnets.

Mais peu avant la fin de la guerre, comme vous en avez entendu parler, une sombre vérité a éclaté, révélant toute la tragédie de cette guerre.

Que faire dans ce cas ?

Continuer à se défendre, à tuer comme si cette vérité n'avait pas existé ?

L'histoire que j'ai en tête est celle d'un Chevalier Dragon. Une femme.

Pendant cette période de doutes, et quelques semaines seulement avant l'assaut du grand Nidhogg sur Ishgard, les missions continuaient.

Certaines étaient héroïques, bien entendu.

D'autres...nettement moins.

Quel honneur à détruire des nids, des œufs ?

Cela avait il encore lieu d'être ?

On raconte qu'un jour, lors d'une de ces missions, une dragonne protégeant son nid fut blessée par un groupe de 3 Chevaliers.

La dragonne était immobilisée, incapable de défendre ses œufs.

Le but était alors très simple.

Comme tant de fois avant.

Finir le travail. Y mettre le feu.

Mais pas cette fois.

Non, pas cette fois. la voix toujours calme

Certains ici ont peut-être déjà entendu le Chant de dragons.

Ils ne parlent pas à proprement parler notre langue, mais peuvent nous parler, d'une autre manière.

Je vous invite à fermer les yeux un instant.

Imaginez...la voix plus basse Une voix qui vient murmurer dans votre tête. Une voix à nulle autre pareil, presque indescriptible.

Une voix à l'agonie, suppliante, tel un écho du passé refusant de mourir.

Ce jour là.

La dragonne blessée a fait entendre son chant, et la femme Chevalier Dragon l'a entendu.

Ses paroles ont été simples.

"Je vous en supplie. Epargnez les. Epargnez ma progéniture." la voix basse, dans le vague, restant silencieuse à nouveau quelques secondes.

Le conflit. Intérieur, celui-ci, faisait rage chez la femme.

Partagée entre son devoir et sa conscience, qui après tant d'années enfermée, se réveillait soudainement.

Devait elle détruire ces oeufs, comme cela avait été le cas tant de fois par le passé ?

Ou bien devait-elle écouter ce Chant, vibrant, touchant son âme au plus profond d'elle même.

L'une des Chevaliers à côté ne se posa pas cette question.

Il empoigna une flasque d'huile, se dirigeant vers le nids.

Mais l'huile n'atteignit jamais les œufs.

Pas ceux là. Pas cette fois.

La seule chose que sentit cet homme ce jour là, fut un coup au visage, de la part de la femme, chez qui cette conscience s'était éveillée.

Cela aurait pu mal tourner, parait-il. sourit vaguement

Mais au final, les Chevaliers sont repartis sans détruire le nid ni tuer la dragonne.

Avant de partir.

La femme se tourna, observant la dragonne à terre.

Elle n'en fut pas certaine, mais elle cru entendre à nouveau le Chant dans sa tête.

Un Chant de gratitude, cette fois. Rempli de peine mais d'espoir.

Ca n'est qu'une histoire parmi d'autre. Comme beaucoup. Qui sait si elle est vraie après tout ?

Mais ça reste une belle histoire.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyJeu 3 Juin - 10:49




Je n'ai guère d'histoire à vous conter. Mais le thème de ce soir m'est important, et j'aimerais partager avec vous une réflexion.

Certains d'entre vous me connaissent déjà, d'autres me voient pour la première fois, alors je vais me présenter pour contextualiser mon propos.

Mon nom est Kashara. Et je vis par ici depuis quelques années.

Je me suis établie dans une petite compagnie avec mon ami Chandelier, avant de rencontrer Bulqadar, mon époux.

Notre vie n'est pas toujours paisible. Nous avons traversé des épreuves, rencontré nos compagnons de vie. Mercenaires de passage ou des amis et des proches à plus long terme.

La seule ombre qui eut pu figurer au tableau, réellement, est notre incapacité à avoir des enfants, lui et moi.

Mais j'ai découvert que la vie ne se déroule pas selon une ligne invariable.

Les liens entre les gens sont plus complexes, plus profonds.

Nous avons rencontré nos enfants. Nous les avons accueillis ici, déjà adultes.

Ils avaient déjà un vécu, un passé, une vie avant nous.

Alors, qu'est-ce qui définit une mère? Qu'est-ce qui définit un parent ou un enfant?

Les liens du sang ne sont pas les seuls à définir l'amour qui lie les parents à leurs enfants.

Donner la vie n'est pas la seule façon de devenir mère.

Vous êtes un parent quand vous êtes le refuge de votre enfant.

Quand c'est de vous qu'il a besoin lorsqu'il est confus, qu'il souffre, ou qu'il a peur.

Vos parents, seront toujours ceux vers qui vous pourrez toujours vous tourner quand votre vie sera la plus hasardeuse.

Voilà ce que je voulais partager avec vous, ce soir.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyVen 25 Juin - 0:36




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela...

Dans les vastes plaines des steppes vivait un chasseur qui avait la réputation d'avoir un grand cœur. Après chaque chasse, il partageait ses proies avec tout le village et ne gardait pour lui que ce dont il avait besoin. Il avait ainsi gagné le respect de tout le monde.

Un jour, alors qu'il chassait, il entendit des cris de détresse venant du ciel. Levant le regard, il aperçut un vautour vorace, tenant entre ses serres une petite créature. C'était elle qui appelait.

Il visa.
Tira.
Et le vautour blessé lâcha sa proie.

Quand il arriva près de la petite créature, il vit ce qui ressemblait à un serpent.

"Pauvre chose, rentre vite chez toi."

"Respectable chasseur" répondit la créature "vous avez sauvé ma vie, ce dont je vous suis extrêmement reconnaissante. Je suis la fille du roi dragon et je suis sûre que mon père vous remerciera par une grande récompense."

Mais le chasseur ne s'intéressait à aucun trésor.

"Si aucun de ces trésors ne vous plaît, vous pourrez lui demander une pierre précieuse qu’il tient dans sa bouche. N’importe qui, qui tient cette pierre dans sa bouche, sera capable de comprendre les langages de tous les animaux."

L'idée de comprendre le langage des animaux lui plaisait beaucoup, mais la princesse dragon le prévint :

"Mais tout ce que vous entendrez des animaux, vous devrez le garder pour vous-même. Si vous le dites aux autres, vous vous transformerez en une pierre."

Puis elle mena le chasseur jusqu'à l'océan. A mesure qu'ils avançaient, les eaux se séparaient pour leur laisser le passage jusqu'à un gigantesque palais étincelant. Le roi dragon fut très heureux d'apprendre ce que le chasseur avait fait pour sa fille et, comme prévu, il lui offrit de choisir la récompense qui lui plairait.

"Si vous voulez me donner quelque chose en cadeau , puis je vous demander la pierre précieuse dans votre bouche ?"

Le roi-dragon réfléchit un instant, avant d'ôter la pierre de sa bouche et la donner au chasseur. A son tour, il le prévint :

"Respectable chasseur, s’il vous plait souvenez vous de ne pas dire à quiconque ce que les animaux disent. Autrement, vous vous transformerez immédiatement en une pierre."

En possession de la pierre, le chasseur aimait encore plus sa vie. Il pouvait comprendre toutes les bêtes, tous les oiseaux et savait quel animal chasser à quel endroit de la plaine. Ainsi, son village ne manqua plus jamais de rien.

Plusieurs années passèrent...

Un jour, dans la montagne, il entendit un groupe d’oiseaux parler de quelque chose, sur un ton effrayé. Il prêta plus attentivement la corne.

"Nous devons partir ailleurs rapidement. Ce soir, la montagne va s'effondrer et l’inondation va submerger toutes les terres. Beaucoup de gens pourraient mourir."

Choqué, le chasseur se précipita vers son village.

"Nous devons partir ailleurs immédiatement ; nous ne pouvons plus rester ici !"

Mais les villageois étaient bien, ici. ils ne manquaient de rien. Ils refusaient de partir. Le chasseur, les supplia, pleura même, mais rien n'y faisait. Les villageois ne l'écoutaient pas

"Tu es un homme bon et tu n’as jamais menti. Nous avons vécu ici pendant des générations mais maintenant tu nous demandes de partir. Tu dois nous dire pourquoi car partir n’est pas une chose facile."

Alors...
Le chasseur devint très calme.
Il raconta comment il avait obtenu la pierre.
Il raconta ce qu'elle faisait.
Il leur répéta ce qu'il avait entendu des oiseaux.
Et...
A mesure qu'il parlait...
Ses pieds,
Ses jambes,
Son corps tout entier devint pierre.

Les villageois furent choqués et pleurèrent de ne pas l'avoir écouté plus tôt. Ils emportèrent leur troupeau et quittèrent leur village pour grimper sur la montagne.

Soudain, le ciel devient noir de nuages. Le vent hurla. La foudre déchira le ciel. Et en un instant, le village disparut sous les flots.



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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyVen 25 Juin - 0:36




Être un héros est souvent une question de point de vue. Il faut peu de choses pour en devenir un, et encore moins de choses pour tout perdre. Une personne peut être considérée comme un héros sans partager elle-même ce point de vue. Et inversement ! La plus insignifiante créature peut s'élever au plus haut ou retomber au plus bas.

Ce soir, je vais vous parler d'un être insignifiant de prime abord, le pissenlit voyageur. Le pissenlit ne payait pas de mine et il était un voyageur tout ce qu'il y a de plus banal. Enfin... bon, il n'était pas très grand. Et sûrement un peu rondouillard. Mais sa tige était d'un vert tendre, ses feuilles brillaient à la lumière de l'aube et ses aigrettes bruissaient comme la soie sous la brise de printemps.

Tout comme certains rêvent de devenir riches ou célèbres, ou encore de devenir artisan ou de vivre de leur passion, le pissenlit voyageur avait ses propres aspirations et mettait tout en œuvre pour les atteindre. Son but ? Atteindre la montagne la plus éloignée du monde et grimper jusqu'à son sommet.

Elle était si éloignée, cette montagne, que d'aucun racontait qu'il fallait toute une vie rien que pour l'atteindre, sans parler de la gravir. Mais cela ne décourageait pas le brave pissenlit, loin s'en faut. Toutes sortes d'histoires circulaient, des plus décourageantes aux plus fantasques. Certains mettraient moins de temps que d'autres à arriver au bout du chemin.

Alors qu'au contraire, d'autres voyageaient une vie durant sans jamais voir réduire la distance qui les séparait de la montagne. Tout dépendait de la volonté et du talent de chacun.

Si le pissenlit doutait de son talent, il lui était impossible de douter de sa volonté. Extraire ses racines de la terre, en mettre une devant l'autre pour avancer, pas à pas, tel était en soi son plus grand talent, après tout. N'était-ce pas le plus important, pour atteindre son but ?

Alors, jour après jour, nuit après nuit, le pissenlit voyageur avançait sans relâche. Par tous les temps, rien ne l'arrêtait. Chaque caillou qui se dérobait sous ses racines, loin de l'arrêter, lui donnait un nouvel élan et l'amenait chaque fois un plus près de la montagne.

Bien sûr, le chemin n'était pas pour autant plat et sans danger, loin s'en fallait. Il y avait bien des monts à franchir, avant d'atteindre la dernière montagne. Et à chaque obstacle à franchir présentait son lot de dangers.

Les ravins, les précipices, les éboulements... Des chutes, des blessures, des plaies... Souvent, notre courageux pissenlit devait s'arrêter pour réfléchir au meilleur moyen de franchir tel ou telle situation. Parfois, il s'y abîmait un peu les feuilles, s'écorchait un peu la tige. Mais toujours il continuait sa route, inlassablement.

Ni le vent, ni la pluie, ni le soleil ou la neige, rien ne l'avait arrêté jusque-là. C'est sûrement pour cela que le premier coup le surprit autant. Il ne vit rien venir, et pour cause ! Un ennemi invisible, le pire de tous. Un petit coup pour commencer, puis un autre, puis un autre encore. Finalement, une pluie de coups qui s'abat, sans que l'on puisse comprendre ni comment ni pourquoi.

Les feuilles s'arrachaient à chaque heurt, et bientôt les aigrettes suivirent, tant et si bien que le petit pissenlit se mit à paniquer. Il quitta la route pour s'enfuir, afin d'échapper à ses tourments tout en essayant d'avancer. Mais ils le retrouvèrent ! Toujours là, devant lui, en plein sur son chemin. Le poussant, le tirant, le frappant.

Alors il partit de l'autre côté. Mais à nouveau, les coups le suivirent. Il essaya de s'enterrer dans le sol. Mais là encore, il fut blessé, comme frappé de l'intérieur. Affolé, il essaya toutes les directions, puis eut l'illumination. S'il ne pouvait les voir ou les fuir, il les empêcherait de l'atteindre !

Le petit pissenlit fit une pause dans son voyage et construisit un immense mur durant cette accalmie. Là, derrière, ils ne le trouveraient plus et ne pourraient plus l'atteindre. Le mur était haut et long, solide comme un roc, il pouvait resté caché derrière !

Il en perdit la notion du temps. Son œuvre finie, le petit pissenlit la contempla avec soulagement. Enfin, il était en sécurité. Vous devinez la suite, n'est-ce pas ?

Son examen terminé, il se souvint enfin de son but et chercha sa montagne du regard pour reprendre sa route. Et bien sûr, il ne la trouva pas. Il n'y avait, à la place, que ce mur. Et, près de lui, les outils qui l'avaient aidé à le bâtir.

Son plus grand rêve se tenait derrière cette barrière et il n'avait que quelques gestes à faire pour s'en défaire. La sécurité aux dépends de son rêve. Son rêve, aux dépends de sa sécurité. Le prix en valait-il la peine ? Dans un sens comme dans l'autre ? C'est une bonne question.

Ne devait-il pas être le pissenlit qui gravirait la plus haute montagne et accomplirait son plus grand rêve ? La montagne était juste là, derrière, et il pouvait décider de l'atteindre.

Il a regardé les outils, puis le mur, puis les outils, puis le mur. Puis il a souri. Il ne verrait jamais la montagne. Elle resterait une légende, dont il raconterait peut-être un morceau un jour. Mais, tout compte fait, ça lui allait bien comme ça.






J'ai envie d'imaginer qu'il va se poser et répandre ses racines à travers le mur. Les racines auront raison de l'édifice artificiel qui s'écroulera. Le pissenlit sera peut-être vieux, fatigué, mais en paix, et ses graines voleront au-delà du mur détruit pour suivre leur volonté. Parmi elles, peut-être qu'une aura envie d'aller jusqu'à cette grande montagne.

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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyDim 25 Juil - 14:23




Elle est le portrait en miniature de sa mère : le même visage allongé, le même grand front, les mêmes cheveux noirs, les mêmes yeux noirs brillants, le même long cou gracile. Si ce n'étaient les vingt printemps qui séparaient les deux visages, on les eût prises pour deux sœurs.

Elle adorait sa mère et tentait de lui ressembler le plus possible en tout. Elles avaient toutes deux les mêmes goûts, aimaient les mêmes personnes.

Or, il arriva que la mère tomba gravement malade. Elle sentait ses forces diminuer et la vie l'abandonner peu à peu. Elle devinait la tristesse déchirante qu'éprouverait sa fillette au départ de l'être qui, pour elle, était tout son univers.

Elle fit venir son enfant et lui dit : "Il se peut que je m'en aille pour le pays où nous devons tous aller un jour, mais ne pleure pas. Quand tu ne me verras plus à tes côtés, je serai quand même près de toi."

Prenant alors près d'elle une grande boîte en laque que son mari lui avait offerte, elle ajouta en la tendant à sa fille :

"Tu n'ouvriras pas cette boîte tant que je vivrai. Et quand je ne serai plus là, tu l'ouvriras seulement pour les occasions importantes, par exemple au moment d'une grande peine ou d'une très grande joie. Alors tu verras mon visage au fond de cette boîte et tu sauras que je suis toujours avec toi dans la peine comme dans le bonheur."

Quelque temps après, la mère mourut...

Écrasée de douleur, la pauvre fillette ouvrit la boîte et vit sa mère, sa maman chérie, qui pleurait avec elle. Sa peine en fut un peu soulagée. Désormais elle ouvrit la boîte pour confier à sa mère ses plus graves peines ou ses plus grands bonheurs. À chaque fois, sa maman s'attristait ou se réjouissait avec elle.

Puis vint le jour de ses noces. Comme la maman paraissait heureuse, comme elle lui souriait tendrement au fond de la boîte en écoutant la confidence du précieux secret !

A ce moment...

Elle comprit l'illusion dont, pendant des années, elle avait été victime : un miroir, placé au fond de la boîte, lui renvoyait l'image de ses propres traits, qu'elle avait pris pour ceux de sa mère. En d'autres temps, cette découverte l'aurait atterrée. Mais maintenant elle n'avait plus besoin du miroir pour sentir que l'âme de sa mère était toujours présente auprès d'elle pour s'affliger de ses peines et se réjouir de son bonheur.





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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyDim 25 Juil - 14:23




Cette année là, dans la steppe, le fleuve sortit de son lit et inonda les terres autour. Les proies prirent la fuite et les plantes furent noyées.

Un khan essaya bien de trouver des solutions, et ses chamanes prièrent pour remettre le fleuve dans son lit, mais en vain...

On lui parla alors d'un sage qui vivant tout seul sur la montagne.

Il partit donc avec ses meilleurs hommes et chercha le sage.

C'était pas simple : il vivait dans une grotte bien cachée, mais il finit par le trouver et lui raconta ce qui arrivait à la steppe.

Le sage écouta, mais ne dit rien. Quand le khan eut finit, il se leva et quitta sa maison.

Il partit se réfugier dans une grotte encore mieux cachée et encore plus isolée.

Les jours passèrent. Les lunes. Les années. le fleuve rentra dans son lit. Les proies revinrent et de nouveau, la steppe offrit à son peuple tout ce dont il avait besoin.

Le khan voulut savoir ce que le sage avait fait. Il décida donc de le retrouver, et le voyage fut encore pire que le premier. Mais, il trouva la seconde grotte du sage.

"Qu’avez-vous fait pour que la paix et la prospérité reviennent ainsi ?"

Et le Sage lui répondit : "J’ai remis de l’ordre en moi-même ! J’ai poli le miroir de mon cœur !"




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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyDim 25 Juil - 14:25




Si, près d'une rivière de la forêt de Sombrelinceul, vous voyez une femme vêtue de blanc, qui baigne un petit corps lui-même drapé de blanc, alors vous assisterez à une cérémonie funèbre propre aux Epocan.

Quand un miqo'ton naît sans être animé par le souffle de vie, Mahlu l'emmène dans la rivière pour laver son âme sans baptême et la laisser partir avec le courant.

C'est pourquoi les Epocan ne s'attardent que peu sur leurs reflets. On dit que par le passé, des miqo'tons n'ayant jamais trouvé le repos auraient tenté de voler l'âme de leurs frères en vie.




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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyDim 25 Juil - 14:25




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, Il était une fois, il y a des âges de cela, un Khan d’une petite tribu était devenu fort riche grâce au commerce.

Ce Khan n’était pas seulement riche, il était aussi très méchant et avait pris l’habitude de battre son serviteur personnel . La méchanceté n’était pas son seul défaut, c’était aussi un grand poltron.

Ouais. Ca arrive.

Un jour qu’ils voyagent dans la steppe, accompagné de son domestique, ils sont surpris par l’orage. Les éclairs déchiraient le ciel et le tonnerre grondait et de répercutait en écho sur les montagnes. Il n’y avait aucun endroit pour s’abriter. Alors, dans son immense frayeur, sautant à bas de son cheval, le khan se jette sur le sol et s'accroupit en se couvrant la tête de son manteau.

En voyant cela, le domestique saisi un bâton et de met à frapper son maître sur le derrière.

A chaque coup de tonnerre, le domestique assénait un coup. Encore et encore et encore.

L’orage ne dure pas très longtemps, mais le khan reçoit une belle raclée.

Alors que la tempête s'apaise, le domestique se couche à son tour, se couvre la tête de son manteau et reste comme ça sans bouger.

Au bout d’un moment, le Khan se relève, pouvant à peine se bouger tant il avait mal dans tous ses membres.

Il voit son serviteur, toujours par terre et lui crie : “Holà !! feignant, lève-toi, l’orage est fini”

“Je ne peux pas” lui répond le serviteur, “La foudre m’a frappé et j’ai mal dans tout le corps”

“Allons, allons, pleutre” lui répond le Khan “moi aussi, la foudre m’a frappé et certainement plus que toi et je n’en fais pas toute une affaire !!"


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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyMer 25 Aoû - 18:34




Les premiers homme-bêtes que nous ayons connus sont les matanga. En avez-vous déjà vu un ?

Un matanga est grand comme deux ao'ras adultes, la peau grise et le visage d'une bête, avec une énorme trompe au milieu de visage.

Mais il n'ont pas toujours vécu parmi nous. Autrefois, dans les vastes plaines qui nous abritent, ils n'y avait que les ao'ras.

A cette époque lointaine, les raens avaient déjà quitté la terre qui les avait vu naitre. Le dernier Nadaam avait été remporté par les Uyagirs.

Hélas, ceux-ci refusaient obstinément de remettre leur titre de maitre de la steppe en jeu. Chaque tribu leur devait une certaine obéissance et leur payait un tribut en proies, en cueillette et les plus belles femmes finissaient épouses de leurs guerriers.

La paix dans la steppe repose sur un frêle équilibre. Durant la saison guerrière, les combats permettent à nos guerriers de se mesurer les uns aux autres et d'apaiser leurs instincts durant la saison de paix qui suit le Nadaam.

Ainsi, la colère grondait et les escarmouches étaient devenue nombreuses et incontrôlées, affaiblissant les tribus.

C'est alors qu'Azim et Nhaama intervinrent. Pas personnellement bien entendu ! Cela aurait marqué la fin de notre monde s'ils avaient décidé de quitter leur territoire dans les cieux pour redescendre sur la plaine.

A la place, ils envoyèrent des créature gigantesques, des scarabées géants, dans les grottes que les Uyagirs occupaient alors

Ceux-ci ravagèrent les camps Uyagirs. Nul ne saurait compter le nombre de victimes. Hommes, femmes, enfants, vieillards...

Ils ne durent leur salut qu'à la fuite...

Afin qu'ils ne retrouvent jamais leur territoire séculaire, Azim et Nhaama donnèrent les grottes aux Matangas.

Aujourd'hui encore, les matangas occupent ces grottes et harcèlent les xaelas. Et les Uyagirs, en pénitence ne survivent plus que grâce à la générosité de ceux qu'ils ont autrefois asservis.


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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyMer 25 Aoû - 18:43




A-...alors... ne vous moquez pas... mais avant tout, les Sylphes, sont de petit êtres.

Ils ressemblent énormément à des plantes, leur peau étant similaire à du feuillage.

Ils vivent à ma connaissance, uniquement dans la foret de Sombrelinceuil, notamment dans son cadran Est.

Ils ressemblent trait pour trait à un Légumes de Gysahl arrivé à maturité. Eux comme beaucoup de locaux d'ailleurs, les considèrent comme les protecteurs de la Sylve.

Bien qu'ils soient d'apparence inoffensive, ils vaut mieux qu'ils n'entendent pas lorsqu'on les compare à des salades !

Car bien qu'il s'agisse à l'origine d'un peuple pacifique.

En tant que gardien... ils n'hésiteront dans aucune espièglerie ou taquinerie contre les "indésirables".

Et comme on en parler tout à l'heure... les cités Etats n'ont pas aidé.

Etant étroitement lié aux créatures de la forêt, et même, capable d'influencer ces dernières.

Ils sont impressionnants, pour leur petite carrure. En même temps, pour survivre, il faut bien.

Déja, ils volent dès leur plus jeune âge.

Car malgré leur petite carrure, les sylphes savent manipuler l'éther, notamment celui affilié à la foudre. C'est un élément qui correspond bien à leur tempérament par ailleurs...

De ce que j'ai pu découvrir, au delà de cette maitrise éthérée, c'est que leur société est matriarcale, et s'organise en petits villages. Certains à même le sol, d'autres très discret dans la lisière des arbres. Une chose est sure, leur présence semble indissociable à l'équilibre de la Sylve Gridanienne. Et bien qu'accueillant pour certains, pas très ouvert pour autant...

Ce qu'il ma valut de bien m'entendre avec l'un d'entre eux. Je l'ai... disons... assisté à faire quelques plaisanteries. Quelques roues de charrettes qui se retrouvent ailleurs... rien de bien méchant ♪

Je pense que si leur existence n'était pas si cruciale pour un équilibre... certains individus mal avisé aurait déjà conquis leur terre.


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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyMer 25 Aoû - 18:48




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, un jeune homme partit un jour de chez lui parcourir le vaste monde afin d'apprendre la vraie vie. Avant qu'il s'en aille, sa mère l'avertit : « Ne prends pas, mon fils, des chemins interdits ! Si tu vois un sac noué, ne le dénoue pas ! Et si tu te trouves en danger, pense à moi ! »

Le fils promit de se souvenir de toutes ces recommandations, mais à peine fut-il sorti de la yourte qu'il oublia les conseils maternels.

Il voyagea un jour, puis un autre, et il arriva à un chemin où deux os croisés gisaient sur le sol. On ne s'engage pas sur de tels chemins !

Mais le jeune homme n'eut pas envie de faire demi-tour. « J'ai tant de force dans mes deux bras que je n'ai rien à craindre », se dit-il.

Il prit donc le chemin interdit et vit soudain devant lui un sac fermé par trois nœuds.

« Que peut-il bien contenir ? » se demanda-t-il alors.

Curieux, il dénoua les trois nœuds.

À cet instant précis jaillit du sac une petite créature grise, avec des yeux globuleux et une grande bouche

« Je te remercie de m'avoir délivré ! cria-t-il. »

- t'es-tu retrouvé dans ce sac ? demanda le jeune homme.

- J'emportais le bétail du village, répondit la créature. Et les habitants m'ont attrapé avec un lasso. Maintenant que je suis libre, je vais pouvoir me venger. Mais je vais d'abord te manger afin de reprendre des forces !

- Est-ce ainsi que tu me témoignes ta reconnaissance ? se lamenta le jeune homme.

- Nous autres, les choulames, ignorons ce qu'est la gratitude, rétorqua le monstre. Nous ne connaissons que la faim et la vengeance.

- Oh, maman ! Si seulement je t'avais écoutée ! » se dit tout bas le jeune homme.

Soudain...

Comme s'il l'avait appelée, sa mère apparut.

Celle-ci s'inclina profondément devant le monstre et dit : « Il est bien clair, noble sire, que vous avez tout à fait le droit de manger mon fils qui vient de vous délivrer. Mais je ne peux pas croire qu'un être aussi grand que vous ait pu entrer dans ce sac…

- Tu ne me crois pas ? Alors, regarde bien ! » dit le choulame. Et il sauta dans le sac.

Seule sa tète dépassait.

« Non, je ne peux pas vous croire. Je vois toujours votre tête », répondit la femme.

Le choulame entra la tête dans le sac et, aussitôt, la mère le referma et fit trois nœuds.

Le monstre tenta de se libérer, mais en vain.

« Tu vois, mon fils, si je ne veillais pas sur toi et si je n'avais pas entendu ton appel, tu serais déjà mort. Pourquoi ne m'as-tu pas écoutée ? »

Et le jeune homme promit ,encore, à sa mère de toujours suivre ses recommandations.


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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyMer 25 Aoû - 18:54




Tout a commencé avec ce papillon.

Des vols de papillons colorés, les ailes déployées...

Flottant dans le vent d'une âme légère, étrangère aux grimacières de notre ère ♪

Quel magnifique petit être encore une fois, n'est-ce pas ?

Je me suis trouvé nez à nez, avec l'un d'entre eux... pris au piège, d'une dame à de très nombreux yeux.

Cette dernière ne faisait rien de mal, si ce n'est que de chercher à survivre à cette journée, l'estomac bien remplie, cette fois-ci.

Du coup... j'ai voulu libérer le papillon de la toile de l'araignée. Car à la vue de son approche, en finesse et silencieusement, il m'était évident que pour l'ami coloré, ses jours été comptés.

Alors j'ai pensé écrasé l'araignée !

Mais au moment de le faire... je me suis dit... si je ne commettais pas un geste encore pire... condamnant alors l'araignée à un sort funeste du destin, celui de la faim. Et qu'après tout... elle n'avait que réussi l'exploit d'attraper ce dernier.

J'aurais voulu sauver le papillon, sans pour autant faire du tord à l'araignée.

Mais... je crois qu'il m'était obligé de faire un choix.

Je ne sais toujours pas si j'ai fait le plus judicieux.


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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyVen 24 Sep - 21:42




Erte togä tomsi ügei nögcigsen galab-un urida anu, il était une fois, il y a des âges de cela, vivait un petit poney qui, très tôt dans sa vie, avait commencé par maltraiter le bonheur.

Ne croyez pas que cela fût facile pour lui, car le bonheur aime les enfants, il s'approche d'eux sans précaution et tente même de se reposer un peu après de ceux qui sont disposés à lui sourire, ce qui est plus fréquent qu'on ne l'imagine.

Mais ce petit poney avait la détestable habitude de ne pas vivre le présent. Il était toujours en avance sur le temps et se précipitait sur l'instant d'après avec la vitesse de l'éclair.

Si bien que le bonheur, qui comme chacun le sait aime être reconnu, apprivoisés, caressé des yeux et du cœur, n'avait aucune chance d'être accueilli par cet enfant poney.

Plus tard, devenu un beau poney adolescent, il s'arrangea pour disqualifier chaque instant de bonheur possible en cultivant l'insatisfaction, l'amertume et le ressentiment, et surtout en se donnant des injonctions :

« Il faut que je fasse ici, il faut que je fasse cela... »

La vie n'était jamais comme elle aurait dû être, les autres ne se comportaient pas avec lui comme ils auraient dû le faire, tout ce qui lui arrivait avait un goût d'insuffisance ou de déjà-connu.

Bref, dès qu'il apercevait ce poney, le bonheur faisait un grand détour, car il faut que vous sachiez que les bonheurs, quels que soient leur âge ou leur qualité, n'aiment pas la violence ou la dévalorisation.

Ainsi, tout au long de sa vie d'adulte, ce poney, qui vivant dans un magnifique troupeau de chevaux sur un plateau de haute altitude, entouré de beaucoup d'amour et d'attentions, jouissant d'une très grande liberté, adoptait un ensemble d'attitudes et de comportements qui allaient décourager tout bonheur qui passait par là, aussi persévérant qu'il puisse être.

Tout se passait comme s'il interdisait au bonheur de s'approcher de lui, comme s'il lui disait :

« Je ne te fais pas confiance. »

Vous allez certainement me faire remarquer qu'en regardant autour de lui , il avait dû se rendre compte combien les autres étaient différents, sentir dans les pâturages ou les longues promenades des poneys mâles ou femelles, ou des tout petits enfants poneys, qu'il savaient recueillir le bonheur, eux.

Pas du tout, détrompez-vous.

Lui croyait simplement que la chance existe, qu'elle se dépose sur quelques privilégiés, mais que lui, de toute façon, ne pouvait pas compter sur elle.

« Moi, je ne compte pas sur la chance comme certains, je compte sur moi seul ! » aimait-il à dire.

Il ne savait pas d'ailleurs que, plus tard, sa partenaire et les enfants qu'il avait eux avec elle l'appelaient entre eux « Monsieur Moisseul »

Ainsi, il traversa la vie en cultivant son insatisfaction avec une persévérance à toute épreuve.

« Les difficultés, disait-il, je connais, ça ne me gêne pas, j'ai vécu avec elles toute ma vie, ce n'est pas maintenant qu'elles vont me lâcher ! »

Il aurait très bien pu dire :

« J'ai une grande habilité pour activer et entretenir les difficultés, je crois qu'il m'est difficile de renoncer à cette habilité, à sortir de la plainte, à ne plus croire que je reste un persécuté de la vie. »

Il ne savait pas encore qu'il était possible de changer de regard, de s'ouvrir à l'imprévisible des rencontres, d'accueillir le présent comme un cadeau.

C'est à tout ceux, qui comme lui, ne savent pas recevoir le bien qu'on leur donne, que ce conte est destiné.




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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyVen 24 Sep - 21:42




Comme vous le savez ou non la tribu Noykin élève des chevaux dans la steppe. Il est même dit que rien ne résiste à être élevé par notre tribu. Mais étrangement, j'ai appris il y'a de cela quelques mois que le meilleur éleveur était la nature elle même.

Un jour alors que j'étais non loin d'une source d'eau, mes chevaux s'abreuvaient. Il y'avait des juments, des poulains, des étalons, beaucoup de générations différentes.

Un poulain qui avait ce petit air farouche avait décidé de s'approcher un peu trop près du ruisseau. Pourtant sa mère le protégeait toujours en se mettant devant lui et en le poussant du naseau pour éviter sa chute de rocher ou partout d'ailleurs. Ce jour là étrangement elle ne l'a pas fait.

Un peu inquiet je me suis donc dépêché d'intervenir et étrangement comme si Nhaama me guidait je n'ai rien fait. Le poulain est tombé dans la rivière, par chance l'eau n'était pas profonde et le courant faible. Mais il a appris naturellement et sans être dans les sabots de sa mère qu'il fallait être prudent et ne pas grandir plus vite que se que l'on peut.

Mon histoire résume simplement que parfois la meilleure chose pour apprendre est de laisser faire le temps et surtout laisser chacun faire ses échecs et ses réussites par soi même.

Je le vois au quotidien avec mon troupeau, alors c'est un enseignement qu'ils m'ont donné je dirais.




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MessageSujet: Re: Contes et légendes   Contes et légendes - Page 2 EmptyVen 24 Sep - 21:42




J'aurai bien une anecdote...Bien que celle-ci soit courte, je pense qu'elle peut-être, dans certains aspects, intéressante...

Et qu'elle ne concerne pas vraiment les animaux domestiques.

Voyez-vous, je voyage énormément, étant originaire de Thavnair, une région faite de marchands, danseurs et alchimistes. Nous sommes réputés pour de nombreuses choses, mais l'une d'elle est la richesse de notre population.

J'étais alors un jeune marchand, au début de ma soi disant carrière si vous voulez, je n'avais pas ou peu de moyen, étant basiquement l'homme à tout faire du coin...De bien tristes années si vous voulez mon avis...

Un jour, en ayant travaillé pour un noble, je me rendis compte que celui-ci possédait non pas une, non pas deux, mais bien trois émeraude de la taille de mon poing.

L'insouciant que j'étais alors....Bon je le suis toujours sous bien des aspects...S'empressa de les mettre au fond de ses poches. Bien entendu, je n'en ai parlé a personne, gardant ça bien au chaud pour moi, j'allais faire fortune après tout !

Mais au moment de les vendre sur le marché, je fus bien triste d'apprendre que celle-ci n'étais en réalité que du pauvre quartz vert, à peine de quoi ce payer deux nuits d'auberge...

Comme ci cela ne suffisait pas, dans un élan de vigueur, j'avais laissé de nombreuses choses derrières moi, commençant par ce travail chez le noble ou encore certains de mes contactes de l'époque...

C'est ainsi que je me suis retrouvé pendant un temps de devoir de nouveau m'occuper de laver les mosaïques et faire le linge...

Ce n'est qu'une anecdote parmi tant d'autres mais si je devais en tirer une conclusion...Hmm voyons voir..."Ne pas s'impatienter sur le joyaux qui brille devant vous" ? Non Non ce serai plutôt quelque chose du genre "Ce rabattre sur le rubis, c'est une valeur plus sure."




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